Sur les 40 milliards de dollars promis vendredi par les pays du G8, à l'issue de leur sommet de deux jours à Deauville, réunis pour aider «le printemps arabe», 20 milliards de dollars relèveraient d'aides de banques multilatérales de développement, à l'Egypte et à la Tunisie sur la période 2011-2013 pour y soutenir les réformes en cours. Paris De notre correspondante Auxquels s'ajouteraient 10 milliards de dollars que consentiraient les pays du Golfe et des aides bilatérales des pays du G8 et autres. Le président Sarkozy a annoncé que la France accorderait 1 milliard d'euros d'aide à l'Egypte et à la Tunisie. Les dirigeants des pays du G8 ont annoncé vendredi, dans la déclaration finale de leur sommet (jeudi et vendredi) dans le cadre d'un nouveau «partenariat de Deauville», un plan d'aide «au printemps arabe» de 40 milliards de dollars. Cette somme, importante, est destinée à fournir une aide à long terme à la Tunisie et à l'Egypte, ainsi qu'à tous ceux qui suivraient les exemples de ces deux pays. «Nous avons lancé aujourd'hui le ‘‘partenariat de Deauville'' [...]. Nous sommes prêts à ouvrir ce partenariat global et de long terme à tous les pays de la région qui amorcent une transition vers une société libre, démocratique et tolérante», déclarent les dirigeants du G8. «Ce partenariat repose sur deux piliers : un processus politique destiné à soutenir la transition démocratique et à favoriser les réformes en matière de gouvernance [...] et un cadre économique propice à une croissance durable et qui profite à tous.» «Nous invitons les institutions financières internationales et les institutions des Nations unies concernées, ainsi que le secteur privé et la société civile à travailler avec nous dans le cadre de cette initiative.» «Les banques multilatérales de développement pourraient fournir plus de 20 milliards de dollars [...] au profit de l'Egypte et de la Tunisie pour 2011-2013, en soutien aux réformes qui s'imposent.» Aucun calendrier précis n'a été fixé, les modalités, les conditionnalités des promesses d'aide proclamées vendredi n'ont pas été précisées non plus. Le cadre permettant de débloquer ces sommes n'a pas été arrêté, sachant que le G8 est un forum d'échanges informel. Ce qui laisse les principaux intéressés à moitié satisfaits, même s'ils considèrent ce plan d'aide à leurs économies comme une décision éminemment positive. Car la concrétisation des promesses du G8 passe par des mécanismes longs et complexes. Et la situation économique et sociale en Egypte et en Tunisie, qui se dégrade de jour en jour, appelle des solutions rapides, au risque de compromettre les réformes engagées dans ces pays.