Le président sud-africain, Jacob Zuma, membre du panel de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, s'est rendu hier en Libye pour une nouvelle médiation dans la crise libyenne, ont rapporté des médias. Le président Zuma doit s'entretenir à Tripoli avec le colonel Mouammar El Gueddafi en vue d'arranger un cessez-le-feu entre les forces du colonel et les rebelles. Zuma devait discuter de la mise en application de la feuille de route de l'UA, a affirmé le régime. La médiation de l'UA, qui a appelé l'OTAN à cesser ses bombardements, prévoit un cessez-le-feu et l'instauration d'une période de transition conduisant à des élections démocratiques. Du côté de la rébellion, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, a réaffirmé ce week-end qu'«aucune négociation n'est possible avant le départ d'El Gueddafi et de son régime». Jacob Zuma s'était déjà rendu à Tripoli le 10 avril avec une délégation de haut niveau de l'Union africaine pour négocier une trêve entre les deux parties libyennes. L'UA tente toujours de convaincre les protagonistes libyens d'accepter une «feuille de route» prévoyant un cessez-le-feu, un acheminement de l'aide humanitaire et l'instauration d'une période de transition et de dialogue conduisant à des élections démocratiques. Ses propositions ont été favorablement accueillies par le régime d'El Gueddafi, mais refusées par les rebelles du Conseil national de transition (CNT).