La Ligue Interrégions a débouté Ras El Oued (ROC) sur les réserves que ce club a formulées sur la participation d'un joueur de Doucen (USB). Cette décision soulève beaucoup d'interrogations sur les motivations qui ont conduit à cette issue. Selon un dirigeant de Ras El Oued «la Ligue nous a adressé en date du 31 mai 2011 un télex qui indique ‘‘réserves insuffisamment motivées''. C'est une hogra ! Nous mettons au défi l'auteur de cette décision de publier nos réserves pour que l'opinion soit édifiée sur la justesse de notre revendication». Les documents (feuille de match, lettre de confirmation des réserves), dont El Watan détient une copie, attestent du bien-fondé de la déclaration du dirigeant du ROC. Les faits de cette affaire : le 14 mai 2011, Ras El Oued formule des réserves sur le joueur Bahiani Mohamed (Doucen) qui serait suspendu à la date du match. Le secrétaire de Ras El Oued transcrit, en langue nationale, sur la feuille de match, les données essentielles, à savoir nom et prénom du joueur, date de sa suspension, durée de la suspension, date de la publication de la décision sur le bulletin officiel… c'est-à-dire toutes les informations pour faciliter les recherches de la commission habilitée. En date du 16 mai 2011, Ras El Oued a confirmé les réserves en respectant scrupuleusement l'article 84 du règlement du championnat. Le document a été adressé au président de la commission de discipline de la LIRF avec accusé de réception de cette dernière. Dans la lettre de confirmation des réserves, Ras El Oued reprend un à un tous les éléments portés sur la feuille de match. Le ROC s'est conformé à l'article 84 «contestation portant sur la participation» qui indique : «Pour poursuivre leur cours et soumis à la commission de discipline, les réclamations doivent être précédées de réserves nominales et motivées (conditions totalement remplies par Ras El Oued) avec l'énoncé succinct du motif.» L'article dit : «Enoncé succinct du motif», c'est-à-dire pas beaucoup d'éléments à transcrire sur la feuille de match. Ras El Oued a pris soin de fournir tous les éléments alors que le règlement l'autorise à fournir seulement «l'énoncé succinct du motif». Cette affaire a dévoilé une mascarade. Qui l'a traitée ?, s'interrogent des observateurs au fait de l'actualité de cette Ligue. Normalement et conformément à l'article 84 du règlement, cette mission incombe à la commission de discipline comme le stipule le texte : «Les réserves… pour poursuivre leurs cours et soumis à la commission de discipline». Des gorges profondes au niveau de cette structure indiquent : «Cette affaire a été traitée par Saïd Guidouche qui n'est même pas membre de la commission de discipline. Il est simplement chargé des recours». Cela signifie qu'il y a eu substitution et usurpation de fonction. Si cela s'avère exact, cela pourrait porter atteinte à la crédibilité de cette Ligue. Depuis quand un individu peut-il se substituer à une commission à laquelle il est étranger pour prendre en charge l'étude des réserves ? Depuis mardi soir, la ville de Ras El Oued est sur les charbons ardents. Les citoyens de cette localité et les supporters de ROC «dénoncent ces pratiques d'un autre âge qui lèsent un club qui n'a pas ses entrées dans les arcanes de la Ligue». Saïd Guidouche est directement visé dans cette affaire. «Cela commence à faire beaucoup», indique une source proche de la LIRF qui ajoute : «Allez vérifier comment il a traité l'affaire CMB Thénia-JS El Biar. Il a produit deux décisions contradictoires le même jour. Dans la première, il a fait une étrange lecture du règlement et provoqué des troubles à Baghlia. Dans la seconde, il s'est ressaisi et a rendu un verdict conforme au règlement». C'est vrai. El Watan détient les deux documents qui confondent Saïd Guidouche. Il faut être fort dans la tête pour rendre un verdict et son contraire quelques heures après.