L�affaire est d�une extr�me banalit�. Elle pouvait ne pas �tre une, si elle avait �t� trait�e en son temps et raisonnablement. Le temps �coul� depuis sa formulation n�a apparemment servi qu�� alimenter le doute et la suspicion envers la Ligue r�gionale de Blida et la Ligue inter-r�gions. La commission de discipline de Ligue r�gionale de Blida avait auditionn� le club de Boukadir, lequel club comptait deux joueurs qui devaient compara�tre, l�un pour agression et l�autre pour insulte envers officiel. Ces griefs ont �t� signal�s lors du match opposant le CRB Boukadir � Sidi Rached. L�audition termin�e : un seul joueur est sanctionn�, celui coupable de l�agression. Le deuxi�me n�est pas cit�. �Le club ne s�informe pas� des suites r�serv�es, conform�ment � l�article 53 des r�glements g�n�raux de la FAF. Il s�est content� de ce qui a �t� reproduit sur le BO. Les dispositions des articles 199 et 200 des m�mes r�glements g�n�raux sont, on ne peut plus clairs �Celui qui commet une infraction, soit comme auteur, instigateur, soit comme complice, est sanctionn�. Rien n�est fait, pourtant. Le silence radio est de mise, des deux parties : la Ligue r�gionale de Blida et du club de Boukadir. Le 9 avril pass�, l�IRB Bougara formule des r�serves par �vocation, conform�ment � l�article 163 alin�a 2 des RG, contre le club de Boukadir, le CRBB en l�occurrence, et contre le joueur non mentionn�, le gardien puisque c�est de lui qu�il s�agit, sur ledit BO (bulletin officiel). Ce n�est que le 7 mai dernier que la structure r�gionale blid�enne a daign� y r�pondre (un mois apr�s). L�, la ligue reconna�t l�omission et communique la teneur de la suspension inflig�e au joueur contre lequel les r�serves ont �t� formul�es : �4 matchs et une amende de 10 000 DA�, sans toutefois mentionner la date d�effet de cette mesure. Eu �gard aux r�glements en la mati�re et consid�rant cet oubli comme �une jurisprudence�, la ligue d�cide �de faire rejouer le match sans le joueur incrimin� �. Une issue qui semblait convenir aux plaignants, ceux de l�IRBB. Mais, les dirigeants du CRBB, eux, n�accept�rent pas cette r�solution. Ils interjet�rent un recours qu�ils adressent � la Ligue interr�gions. �La forme n�est pas respect�e, comme stipul�e dans l�article 165�. Et pourtant, cette derni�re (la Ligue inter-r�gions) s�empresse � l�accepter et � l��tudier. Un verdict est m�me donn�. �Le match est homologu� en son r�sultat�. C�est l�, la d�cision de la Ligue inter-r�gions. La r�ponse ne mentionne pas les attendus sur lesquels cette d�cision est motiv�e. Pis, elle ne reproduit pas les dol�ances de l�autre partie, celle de l�IRBB. Encore, le cas du joueur suspendu, dont la suspension est reconnue par la Ligue r�gionale de Blida, n�appara�t nullement. Une omission ? Encore une. �Ce jugement rendu � la h�te, sans attendus� n�est pas pour plaire � la formation de Bougara qui �crie � l�injustice �. A partir de l�, tous les doutes sont nourris. Et la suspicion devient un plat qui se mange froid. A la lecture des r�glements g�n�raux de la FAF, pr�cis�ment l�article 166 o� il est prescrit que �Les sanctions prises par les commissions de discipline � l'�gard des joueurs et des dirigeants ne d�passant pas quatre (4) matchs ou cinquante mille dinars (50 000 DA) d'amende ne sont pas susceptibles de recours�, le contenu pousse, en effet, � soutenir le sentiment du doute qui a habit� les dirigeants de Bougara. Simplement dit, puisque la sanction inflig�e au gardien du CRBB par la Ligue r�gionale de Blida est de 4 matchs assortie d�une amende de 10 000 DA, laquelle sanction n�est pas a contrario des dispositions �dict�es par l�article susmentionn�, la Ligue interr�gions pouvait-elle se saisir du recours ? Une autre zone d�ombre � �lucider� tout comme la d�cision �mise.