La neuvième édition du Festival du jazz de Constantine, Dimajazz, aura lieu du 17 au 23 juin, au palais de la culture Malek Haddad de la ville des Ponts. «Cette année, le festival revient aux sources avec une configuration nouvelle, plus accessible, plus ouverte et plus populaire», précisent les organisateurs. Il y aura une version «off» organisée tous les après-midi sur l'esplanade du palais de la culture. «Ce nouveau produit est consacré aux groupes amateurs en quête de professionnalisation. Cette année, il sera 100% algérien», est-il indiqué. C'est également une manière de contribuer à l'émergence d'une nouvelle scène musicale en Algérie. Les organisateurs indiquent que certains groupes sont nés dans la dynamique du Dimajazz qui, en plus des spectacles, ont offert des master class et des résidences pédagogiques. Cette année, les master class seront animées quotidiennement par les musiciens vedettes dans les ateliers du palais de la culture. «Le nouveau-né du label Dimajazz est intégré dans un village musical chaleureux et convivial, où les aficionados viendront dépenser leur trop-plein d'énergie ; les familles aussi», est-il précisé. La fournée 2011 du Dimajazz est chaude, savoureuse et variée. Le jeune Nadir Leghrib, que ses amis de Annaba appellent «Nadir Nirvana», sera la grande découverte de Dimajazz 2011. Il aura la scène parmi les invités illustres du festival. En 2010, Nadir Leghrib a précédé Cheikh Sidi Bémol dans un concert à Constantine. L'artiste, qui interprète ce qu'on peut appeler du grunge local, a l'avantage d'écrire ses propres textes inspirés du mal vivre des jeunes Algériens. Le peuple du Dimajazz aura également la chance de découvrir le talentueux Amar Sundy, le bluesman targui. Celui qui met de la chaleur du Sahara dans une musique marquée par de fortes sonorités soul. Soul signifie âme en anglais. «La vie est dans ma musique», dit souvent Amar Sundy. Le Malien cheik Tidiane Seck, qui sera à Constatine, ne décevra pas les amoureux du jazz et du moog. L'organiste, qui a accompagné Dee Dee Bridgewater, Joez Zawinul et Salif Keita, continue, après plus de trente ans de carrière, à irriguer la scène musicale du Mali et appuyer les jeunes artistes tels que Oumou Sangaré. Les amateurs du jazz oriental seront servis grâce au groupe belge Hijaz. Le percussionniste marocain Azzedine Jazouli, le oudiste tunisien Moufadhel Adhoum, le pianiste grec Niko Doman, 'l'Arménien Vardan Hovanissian au doudouk et le contrebassiste belge Vincent Noiret et d'autres musiciens forment ce groupe qui fait sensation actuellement avec Chemsi, un nouvel album gorgé de soleil. Les caresses de l'astre du jour sont présentes aussi avec l'Italienne Andres Celeste. Cette élève de Ashley Davis et Huntley Brown subjugue son public avec une voix particulière qui s'adapte autant au jazz qu'à la pop. Grâce au célèbre pianiste Andrea Pozza, elle fait le tour du monde avec son nouvel album Enter Eyes. Le slam sera le plat de résistance avec le groupe français Fada. Les textes de Marco Codjia accompagneront une musique jazzy fraîche et actuelle. La Caresse du Clown, au nom poétique, est le titre du dernier album de Fada. Les frères Boclé de Keltic Tales, le groupe franco-américain, viendront présenter Crossfield, leur dernier opus. On y retrouve musique celte et groove. Et bien sûr, la grande vedette : Keziah Jones. Le bluesman nigérian, 42 ans, est une légende. Il a tout simplement créé le blufunk, un mélange parfumé de blues et de funk. Blufunk s A Fact (le blufunk est un fait) est l'album qui a lancé ce style en 1993.Pianiste puis guitariste, Keziah Jones s'est beaucoup inspiré de Fela Kuti, le roi de l'afrobeat et de Jimy Hendrix. Sa chanson Rythm is love lui a assuré une célébrité mondiale. Pour plus d'informations consultez : www.dimajazz.com