Près de 400 travailleurs de l'entreprise italienne Condotte, chargée de la réalisation de la station de dessalement de l'eau de mer (SDEM), de cap Djinet (30 km à l'est de Boumerdès), sont en grève depuis une semaine. Cette action de protestation, qui s'est poursuivie hier, a été enclenchée deux jours avant la visite du ministre des Ressources en eau, sur le chantier de la station en question. Les grévistes dénoncent le non-respect de la réglementation régissant les relations de travail et le mépris affiché à leur égard par certains responsables de ladite entreprise. «Nos droits sont bafoués. Nous travaillons plus de 70 heures par semaine, mais nous ne bénéficions d'aucune prime supplémentaire», dénoncent certains employés qui réclament l'augmentation de leurs salaires et le versement des indemnités prévues par les textes en vigueur. Notons enfin que les travaux de réalisation du projet susmentionné sont presque totalement bloqués. Le mouvement de débrayage initié par les travailleurs aurait déjà ralenti le rythme d'avancement des travaux et risquent de retarder la date de réception de la station. Ce qui risque de se répercuter sur les 120 habitations des communes qui devaient être alimentées en eau potable après la mise en service de ladite usine.