Les 400 travailleurs de l'entreprise italienne Condotte, chargée de réaliser la station de dessalement d'eau de mer de Cap Djinet, à 35 km à l'est de Boumerdès, ne décolèrent toujours pas. Ils ont enclenché, il y a près d'une semaine, une grève illimitée pour dénoncer la non-satisfaction par les responsables concernés de leurs revendications. Parmi les revendications soulevées par les travailleurs de l'usine, on peut citer l'augmentation des salaires et l'instauration des primes des risques encourus durant l'exercice de leurs fonctions. Les travailleurs réclament la création d'une section syndicale pour les représenter auprès des responsables de l'entreprise et défendre leurs intérêts socioéconomiques. Ils ont dénoncé la non- application des règlements et lois régissant la relation de travail, notamment la convention de travail et l'absence de règlement intérieur de l'entreprise. Les protestataires ont déclaré avoir fait des heures supplémentaires, atteignant près de trente heures par semaine sans contrepartie. Ils affirment refuser de travailler dans de telles conditions tout en ajoutant que le travailleur n'est nullement protégé, notamment en l'absence d'une convention de travail. Les grévistes, par ailleurs, refusent de reprendre le travail sans la satisfaction de leurs revendications et sont déterminés à durcir leur mouvement de protestation. Par ailleurs, il est important de signaler que ce débrayage risque de perturber encore les travaux de la station de dessalement d'eau de mer dont la réception est prévue pour le mois d'octobre prochain et ce, si l'on se réfère aux dires du ministre des ressources en eau qui a déclaré, lors de sa visite dans la wilaya de Boumerdès, «que sa réception est prévue pour le mois d'octobre 2011».