Le président de l'assemblée populaire communale de Tamanrasset n'a trouvé d'autre alternative que d'avouer désespérément, lors d'une réunion tenue avec le conseil de l'exécutif de la wilaya au siège de l'APC, son échec quant à la résolution du problème des ordures qui ternissent toute la ville de l'Ahaggar. «Je n'en peux plus. Je veux partir. J'attends impatiemment les prochaines élections pour céder le trône. ‘‘Fchelt''. Je ne suis pas Zorro pour venir à la rescousse de tout le monde et à toute heure», lâche-t-il devant le premier responsable de la wilaya. Celui-ci, et pour mettre les choses au clair, lui a rétorqué : «Personne ne vous a retenu. Cependant, il convient de rappeler que la propreté de la ville est de la responsabilité de la commune. Nous nous sommes réunis aujourd'hui pour trouver des solutions à un sérieux problème et non pas pour pleurnicher. On n'a pas à se plaindre. Il s'agit d'une plaie béante qui affecte notre environnement. Alors, il faut tâcher d'y remédier en réétudiant la stratégie de ramassage, en travaillant en double rotation au lieu d'une par jour. Il faut s'organiser pour mettre en pratique cette théorie, sachant que le jour où l'administration fera son travail, le citoyen accomplira convenablement le sien». Mis à l'index, les responsables des voieries ont, en exposant le plan de ramassage par secteur, soulevé le manque de moyens humains et matériels. Les chefs des équipes de nettoyage ont, de leur côté, pointé un doigt accusateur sur le citoyen qui brille pas son incivisme et qui va jusqu'à invectiver les éboueurs. «Les habitants doivent payer le prix de leur incivisme, sachant qu'en application des lois en vigueur relatives à la protection de l'environnement, chaque faute est passible d'une amende», disent-ils, en demandant l'implication des forces de l'ordre pour faire aboutir cette idée en effectuant des contrôles réguliers notamment devant les locaux commerciaux du centre-ville et le marché de l'Assihar qui sont, quoique considérés comme vitrine de la ville, plus touchés par le phénomène. Le secrétaire général de l'APC, qui ne voulait pas s'inscrire aux abonnés absents, a, pour sa part, expliqué que «le ramassage des ordures est une lourde tâche que l'APC ne peut accomplir sans le concours des entreprises privées. Il est donc impératif de lancer des concessions auxquelles nous avons réservé une enveloppe financière de 18 millions de dinars au titre du budget complémentaire». Pour ce qui est des moyens matériels, le SG a assuré qu'«une cagnotte de 5 milliards de dinars a été dégagée pour l'acquisition de camions, de chargeurs, de dumpers, de camions nacelles et de caissons dévidoirs». Et de renchérir : «Nous avons 13 postes destinés au recrutement des agents de nettoiement et de chauffeurs, et du coup, renforcer les 86 employés déjà actifs». Toutefois et avant de terminer la réunion, le wali a jugé plus qu'utile «de mener des campagnes de sensibilisation au niveau de tous les quartiers de la ville et d'investir dans la proximité en collaboration avec les représentants des quartiers».