Une importante ligne électrique haute tension d'une capacité de 400 kV, qui reliera El Affroun (Blida) à Hassi Ameur (Oran), sera réalisée par des entreprises algériennes, a annoncé hier Sonelgaz Transport de l'électricité (GRTE) dans un communiqué de presse. Sur une longueur de 320 km, le contrat, d'un montant estimatif de 5,35 milliards de dinars, devait être signé hier entre Sonelgaz Transport de l'électricité (GRTE) et un groupement d'entreprises algériennes (GEA) composé de Cameg, Baticim, Cabel, Enica Biskra, Alelec, Kahrif et Kahrakib. Une entreprise suisse, Stucky, a été choisie pour servir d'ingénieur conseil. « L'importance stratégique de ces ouvrages 400 kV impose à GRTE des critères sévères en matière d'études, de management de projet, de capacité de réalisation et de références réelles dans le domaine », peut-on relever dans le document de la GRTE. L'application stricte de ces critères, poursuit la GRTE, exclut de facto les entreprises nationales, d'où « la nécessité de créer un groupement d'entreprises nationales du domaine (GEA) ». « C'est la première fois que des entreprises algériennes activant dans le secteur énergétique réalisent un ouvrage 400 kV », selon la même source. Le marché a été attribué de gré à gré et le délai de réalisation a été fixé à 18 mois. La réalisation de cet ouvrage répond au souci de la GRTE de la mise en place de la dorsale du réseau allant du Maroc à la Tunisie et devant assurer le transit énergétique entre les pays riverains. La nouvelle ligne « viendra renforcer le réseau électrique algérien tout en générant la création d'emplois par l'utilisation d'une main-d'œuvre locale », commente la GRTE. Parmi les objectifs assignés à ce groupement « momentané et solidaire », c'est de permettre au GEA de soumissionner aux avis d'appels d'offres concernant les lignes 400 kV, mais aussi de dispenser ce GEA des conditions de soumission imposées dans le cahier des charges. Toujours en termes de finalité, le GEA va se permettre de se constituer une référence afin de pouvoir soumissionner pour les futurs appels d'offres au même titre que les entreprises étrangères. Concernant les avantages générés par ce marché, la GRTE indique que le contrat est attribué en gré à gré avec un coût moyen des moins disants. Le GEA est, également, dispensé des conditions éliminatoires du cahier des charges. Il convient de rappeler, enfin, que le PDG de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, avait indiqué début 2005 dans une interview à la revue Pétrole et gaz arabe (PGA) que d'ici à 2010, l'entreprise « procédera à la pose de 6000 km de nouvelles lignes haute tension, dont 1500 km en 400 kV ». Sonelgaz prévoit également, à la même échéance, l'extension de son réseau de distribution de 70 000 km supplémentaires, selon son dirigeant.