Avec une capacité installée de plus de 7 000 mégawats, la couverture des besoins de l'Algérie en électricité est à un taux appréciable de 97 %. Plus de 4,5 millions de ménages sont abonnés au réseau de la Sonelgaz. La vente d'électricité a augmenté durant les dernières années pour atteindre 6 % par an. Cette croissance annuelle place l'Algérie parmi les pays ayant un taux de pénétration aussi important grâce à l'interconnexion des réseaux qui permet, en plus de l'acheminement de l'énergie d'une région à une autre, d'assurer aussi l'interappui entre les différents centres de production qui contribuent aux maillages locaux. Le plan de développement de la Sonelgaz, qui s'étale de 2007 à 2010 prévoit la création de nouvelles centrales. Ce développement concerne 49 projets couvrant une puissance de 4 500 MW soit plus de 70 % de la puissance totale du parc actuel. Pour faire face à l'augmentation de la demande électrique estimée à 6 % par an jusqu'en 2010, la mise en exploitation de ces centrales électriques constitue la priorité de la Sonelgaz. Dans cette perspective, l'entreprise a élaboré un plan d'investissement qui repose sur différentes formes de financement, dont l'emprunt obligataire. "Ce mode financement permettrait à Sonelgaz de récupérer 25 à 30 milliards de dinars pour, justement, financer une partie du programme d'investissement prévu par le groupe au cours de l'année 2008 et dont l'enveloppe budgétaire s'élève à 187 milliards de dinars", indique un cadre de la Sonelgaz. L'enveloppe budgétaire retenue à cet investissement allant jusqu'à 2007, est de 30 milliards de dollars. Au-delà de l'augmentation de la capacité de production, ce plan d'investissement assurera une capacité supplémentaire de lignes de transport et d'interconnexion de l'ordre de 4 000 km pour la haute tension et 2 100 km pour la moyenne tension, 20 000 postes de transformation et 1 250 000 compteurs. La production d'électricité devrait alors passer à 43 000 GWh en 2009. Le groupe Sonelgaz prévoit également la réalisation de 100 000 km des lignes MT et BT, 50 000 postes de transformation moyenne et basse tension de 100 à 400 KVA et 3 500 000 compteurs seront mis en service d'ici 2010. Concernant le marché des énergies renouvelables, un programme d'électrification des zones du Grand Sud algérien par des systèmes photovoltaïques, de près de 10 millions d'euros, est prévu. D'autres projets d'énergies renouvelables connectés au réseau national sont en cours et s'inscrivent dans le cadre du programme quinquennal 2005/2009. Il y a des projets solaires ainsi que pour une centrale hybride de cycle combiné solaire-gaz à Hassi R'mel d'une capacité de 150 MW. Le coût d'investissement de cette infrastructure est évalué à 150 millions de dollars. Un autre projet éolien à Tindouf, estimé entre 10 et 13 millions d'euros, est en phase de finalisation. La récente opération d'emprunt obligataire qui a permis à Sonelgaz de ramasser une enveloppe de 30 milliards de dinars, a enregistré un bilan extrêmement positif. "Beaucoup d'Algériens (personnes physiques ou morales) ont contribué en souscrivant à cet emprunt obligataire. Un signe d'encouragement qui permet d'aller encore de l'avant et de revenir sur le marché national, note M. Abdelkader Choual, directeur des finances et de la comptabilité à Sonelgaz. Il explique que le marché financier local est en gestation. "Il vient de naître, la Sonelgaz intervient dans ce marché obligataire depuis décembre 2004. Nous sommes aujourd'hui, le premier teneur de titres comparatifs dans ce domaine, 87,6 milliards de dinars ont été levés sur le marché obligataire national par Sonelgaz. Mais, nous avons bon espoir que c'est un marché en plein développement,et que les Algériens et les Algériennes contribuent de plus en plus à travers cette formule au développement national en participant à travers l'épargne au développement national et de Sonelgaz en particulier". Une société en pleine expansion a besoin de ressources financières sous diverses formes. Celles qu'elle peut apporter par ses propres fonds, par sa productivité, celles qu'apporte l'Etat. Cela fait dire à M. Choual "nous sommes dans un pays lié par l'électrification nationale et la distribution publique du gaz et qui est un programme public extrêmement important, initié par l'Etat et auquel il participe à raison de 75 % en matière de financement. Et il y a également l'endettement (le secteur bancaire)". M. Choual, souligne qu'actuellement la réalisation des centrales nouvelles se fait sous forme de partenariat. Il y a les centrales de Hadjrat Rous dont la mise en service est prévue d'ici la fin de l'année 2009 et Targua dont la mise en service est retenue pour 2011. Certaines centrales ont été déjà mises en service, notamment à In Salah, Naâma, Oran-Est, et Marsat. Dans le cadre de son développement et sa modernisation, la Sonelgaz a introduit dans son exploitation, une nouveauté, l'Algérie est passée au 400 KV. Selon un autre cadre de la Sonelgaz, "c'est une autoroute de l'électricité qui vient de Hassi Messaoud vers Aïn Beïda et de là vers la frontière tunisienne et marocaine. Les travaux sont achevés jusqu'à Bir Ghbalou. Il ne reste que la partie que la partie El Affroun-Hassi Ameur et la partie Bir Ghbalou - Si Mustapha et dont la mise en œuvre est prévue pour la fin août et, globalement, ce système de 400 KV sera opérationnel en Algérie".