Le tourisme tunisien traverse une «crise» sans précédent depuis le début de la révolution tunisienne, en décembre 2010, avec une baisse de moitié de l'activité, a annoncé hier un responsable du secteur. «Le tourisme traverse sa plus grande crise depuis son instauration en Tunisie», a déclaré Habib Ammar, directeur de l'Office national du tourisme tunisien (ONTT). «Les chiffres sont éloquents, nous avons enregistré un recul de l'activité de 51%, jusqu'au 10 juin. Ce qui représente un manque à gagner de 554 millions de dinars (280 millions d'euros)», a-t-il précisé. En cause, le couvre-feu, les émeutes, l'immigration clandestine vers Lampedusa, énumère le responsable tunisien. Le tourisme représente 7% du PIB tunisien et emploie quelque 400 000 personnes. Le marché européen s'est rétracté de plus de moitié (53%) contre 41% pour le marché maghrébin, essentiellement composé de Libyens et d'Algériens. Le secteur touristique a connu deux autres crises, selon lui. La première date du début des années 1990, quand la guerre du Golfe a éclaté. La seconde durant l'été 2002, après les événements du 11 septembre et l'attentat contre la synagogue de la Ghriba, à Djerba.