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Université : Les chercheurs investissent l'histoire des massacres coloniaux
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Publié dans El Watan le 22 - 06 - 2011

Les présents ont lancé un appel solennel à l'ensemble des partenaires pour privilégier les travaux de recherche sur les faits et les méfaits du colonialisme français en Algérie.
Réunis à l'université de Mostaganem lundi dernier, chercheurs et universitaires se sont engagés à prendre possession de l'histoire du Dahra. Par la même occasion, une table ronde a permis de faire le point sur ce que fut la résistance des populations algériennes face au l'envahisseur français. Cette rencontre a permis de réunir un panel d'universitaires, d'avocats, de notaires et de simples citoyens, dont un grand nombre de descendants des Ouled Ryah et des Ouled El Frachih. A la fin de cette rencontre, un manifeste a été rendu public. Ce document permet à ses initiateurs de s'impliquer comme acteurs de l'écriture de l'histoire. C'est ainsi que s'installe et se développe une dynamique d'écriture de l'histoire des populations algériennes.
Après avoir rappelé que cette manifestation intervient à moins d'une année de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance du pays, les présents soulignent que cette étape ne devrait en aucune façon occulter les souffrances infligées au peuple algérien entre le 14 juin 1830 et le 5 juillet 1962 ; une armée d'envahisseurs ne lui aura épargné aucune épreuve. Ses cultures et ses croyances, son économie et son tissu social, fruits d'un long processus de sédimentation et d'échanges, ont subi des coups mortels. En ces jours de commémoration – depuis 166 ans - des enfumades du Dahra, voici venu le temps des retrouvailles entre un peuple et son Histoire.
Cette halte devrait être celle d'une série qui devrait nous permettre, aux universitaires et intellectuels d'Algérie, de nous réapproprier cette période de notre histoire qui a vu une armée coloniale s'acharner à commettre – par le feu et par le sang et en toute conscience – des spoliations, des massacres collectifs, des crimes de guerre et des crimes contre l'Humanité. En ces jours de juin 2011, débordants de ces bouillonnements patriotiques, fruits de recherches souvent dispersées, quelquefois superficielles mais toujours passionnées, voici venu l'ère des certitudes. Celles qui devraient conduire à une sereine investigation de ce que furent les crimes coloniaux à l'encontre du pays et de son peuple dont les meurtrissures continuent d'interpeller les consciences. Il est temps pour nos chercheurs et nos historiens de poursuivre et d'intensifier leurs efforts pour prendre en charge l'ensemble des travaux qui aideront à reconstruire, sans fracas ni détours, une grande part de l'histoire de la résistance de la nation algérienne.
Relever les défis
L'implication des universitaires devra mettre un terme à une amnésie que les générations futures sauront nous pardonner. Est-il décent - disent-ils, que, plus de 179 ans après l'invasion colonialiste de notre pays, 174 ans après la prise de Constantine, 166 ans après les effroyables enfumades du Dahra, 162 ans après l'extermination des Zaâtacha, 160 ans après l'extermination de la moitié la population de Laghouat, 66 ans après la répression du 08 mai 45, 56 ans après l'insurrection du 20 août 55, 50 ans après les ratonnades de Paris, on dénombre si peu de travaux sur les résistances plurielles et sur les souffrances imposées aux populations des villes et des campagnes d'Algérie ? En ces jours mémoriels, n'est-il pas urgent que des faits ayant forgé dans la douleur une conscience nationale soient partagés, revendiqués et assumés à travers les générations ? Combien de batailles, combien d'épreuves, combien de souffrances, combien de blessures et combien d'actes de bravoures sont restés à jamais enfouis, soit par ignorance, soit par négligence, voire parfois par absence de témoins? N'est-il pas arrivé le temps d'assumer les soubresauts de la société algérienne durant la colonisation, au travers de travaux rigoureux, objectifs et sereins ?
Les universitaires algériens doivent relever ces défis et ne plus abandonner des pans entiers de notre histoire au bon vouloir des chercheurs de l'ancienne puissance coloniale. Est-il normal qu'à ce jour, seuls de très rares auteurs, la plupart de la génération de la guerre, aient pu produire quelques bribes de dénonciations des crimes coloniaux ? Si durant les dernières années de l'occupation française et au-delà, s'est déroulé un combat pour l'Histoire, plus idéologique que scientifique - le nationalisme algérien opposant ses propres versions et thèmes à ceux des nostalgiques du colonialisme français -, il est urgent que cette dualité cesse pour qu'enfin, une nouvelle génération de chercheurs investissent ces espaces pour en extraire la matrice sur laquelle nous construirons une conscience et nous donnerons un sens à notre passé et une espérance à notre avenir.
Ce combat pour une réappropriation de notre mémoire est un combat juste et nécessaire afin de transmettre aux jeunes générations ce que nous avons hérité de nos aïeux. A la fin de ce qui est considéré comme le manifeste du Dahra, les présents ont tenu à lancer un appel solennel à l'ensemble des partenaires à travers lequel ils les invitent à inscrire l'étude des résistances à l'occupation dans leurs préoccupations de recherche, à introduire dans les cursus scolaires et universitaires des enseignements et des travaux de recherche consacrés à ces faits historiques, à privilégier les travaux de recherche sur les faits et les méfaits du colonialisme français en Algérie, et à soutenir toutes formes d'expression sur ces pages sombres ou glorieuses de la période coloniale par une approche pluridisciplinaire à travers laquelle seront abordés, outre le volet historique, les aspects anthropologiques, sociologiques, littéraires et linguistiques.


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