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Boney Fields chauffe à blanc Dimajazz
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Publié dans El Watan le 24 - 06 - 2011

«Faster !» Plus vite ! Mercredi soir, l'Américain Boney Fields a eu le mot juste pour accélérer la cadence et embarquer le public de la salle Chanderli du palais de la culture Malek Haddad de Constantine où se tient le Festival international du jazz (Dimajazz 2011).
De nos
envoyés à Constantine
Un festival qui s'est terminé hier par un concert-événement du père du blufunk, le Britannique Keziah Jones. Nous aurons l'occasion d'y revenir dans nos éditions quotidiennes. Boney Fields a débarqué à l'ancienne Cirta avec toute son équipe : Mike Armoogum à la basse, Nadège Dumas au saxophone, Jerry Leonide au clavier, Pierre Chabrele au trombone, Sonny Troupe à la batterie et Hervé Samb à la guitare. Le chanteur accompagne l'ensemble avec la trompette. En plus d'être un trompettiste et un chanteur, Boney Fields est compositeur et arrangeur. Un homme-orchestre à lui seul. Des cuivres lancées à vitesse grand V. Donc, ambiance assurée ! Et là, on peut compter sur Boney Fields et l'incroyable The Bone's Projet pour mettre le feu aux poudres. Et boom ! Même l'ingénieur lumière du Dimajazz a ajouté une louche avec un spectacle dans lequel les flammes sont projetées par petites touches des deux côtés de la scène.
Ray Charles était là
Au bout de deux minutes, toute la salle est en position verticale : debout, vieux, jeunes, femmes et enfants, applaudissent et «bougent». Let's moove ! Du groove, de la funk, du soul, du rythm'n'blues et du jazz à en revendre. L'artiste américain, qui visite Constantine pour la deuxième fois après un premier passage en 2008, est un homme qui a le show dans les veines. Il communique avec aisance son énergie débordante. Il veut que le public tape des mains, accompagne les notes d'un blues pimenté et chante. Il manipule dans tous les sens de la géométrie sa trompette Growl. Il prend l'air pour mieux le redistribuer. Il ne laisse aucune touche sombre sur scène. Même lorsqu'il laisse le magicien Sonny Troupe jouer un tour presque mathématique avec ses drums (batterie). Il interprète avec générosité des chansons connues de son répertoire : Your good thing is about to run out, Ain't doing too bad, Tough Pill.
James Brown aussi
Ce fidèle de l'école blues de Chicago, la capitale de l'Illinois, ne manque pas de faire un clin d'œil à Ray Charles en reprenant l'inoubliable Georgia in my mind (la Géorgie dans mon esprit). C'est que Boney Fields n'est pas ingrat et aime bien faire des tributes (hommages) aux grands maîtres. A un moment, on a l'impression de voir le visage de James Brown et son Sex machine passer dans les airs ! Avec des arrangements réglés comme une montre, un sens aigu du show et une tendance naturelle à créer le consensus autour de leur art, Boney Fields et The Bone's Projet ont permis aux dimajazziens de passer une belle soirée et de renouer avec les grands spectacles qui manquent à la ville des Ponts. La soirée a commencé avec le slam intelligent et fin du Franco-Béninois Marco Codjia et son groupe Fada.
Les textes de poésie urbaine sont accompagnés par une musique jazz rock interprétée par Denis Guivarc'h au saxophone, Xavier Duprat au piano, Benoît Lugué à la basse et Vincent Sauve à la batterie. La poésie libre de Marco Codjia, marqué par une volonté de donner un bon coup de pied dans la fourmilière, évoque l'hypocrisie du monde civilisé. Dans Minarets dans le désert, le slameur revient sur la diabolisation des musulmans en France et en Europe : «Qu'est-ce qu'ils veulent ? Des Arabes sous le soleil, des minarets dans le désert. Marco Codjia a rappelé le passé négrier de Bordeaux, la ville d'où Fada est originaire, a évoqué «l'homme pressé» et parle de «l'homme-crocodile». Il a écrit un petit texte, «Flash-back» en hommage à Constantine et à «l'escorte» policière qui colle aux baskets des artistes étrangers.
A noter enfin, que dans la section «off», le groupe oranais Atma est monté sur scène à l'esplanade Aziz Djemam du palais de la culture Malek Haddad sous une pluie fine. Atma, qui est mené par le chanteur Nadir Benmansour, a présenté de nouvelles compositions à travers lesquelles tous les genres musicaux s'expriment. Cela va du jazz au classique oranais.


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