Les auteurs de ces actes de sabotage ciblent surtout les villages les moins habités de la région Sud de la wilaya. Les vols de câbles électriques prennent de l'ampleur ces derniers mois dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le sud de la wilaya en est particulièrement touché. Ces actes reviennent à un prix fort pour la Sonelgaz (frais de reconstruction des réseaux et pertes en facturation, générées par l'interruption de la distribution de l'énergie). Le phénomène a contraint dernièrement la direction régionale de Sonelgaz à tenir une conférence de presse. Le directeur régional de cette entreprise a donné les chiffres des préjudices enregistrés pour les deux dernières années et les cinq mois de l'année en cours. Pour 2009, il a été volé 3 250 mètres linéaires (ML) de câbles dont la valeur globale est de 552 500 DA. Le coût de la remise en l'état est de 1 699 750 DA, alors que celui généré par la non-distribution énergétique est de 4 320 000 DA. En 2010, les chiffres relèvent le vol d'une quantité de 2 865 ML de câble au prix global de 487 050 DA. La remise en l'état aura coûté pour la Sonelgaz 1 498 395 DA, en plus de la perte de 2 160 000 DA en énergie non distribuée. Ces vols, avec les dégâts générés, ont connu une ampleur inquiétante au cours des cinq premiers mois de l'année 2011. Pour cette seule période, quelque 27 475 ML de câbles ont été volés et dont la valeur marchande est de 4 670 550 DA. Les préjudices en matière de non distribution de l'énergie s'élèvent à 9 072 000 DA, tandis que la réparation est revenue à 14 369 425 DA. Dans un tableau récapitulatif global pour la période de janvier 2009 à mai 2011, il a été emporté 33 590 ML de câbles dont le coût est de pas moins de 5 710 100 DA. Les pertes entraînées par la non distribution de l'énergie sont de 15 552 000 DA, alors que les frais de remplacement des câbles et de remise en l'état s'élèvent à 17 567 570 DA. Les auteurs de ces vols agissent généralement de nuit et en des zones «mal sécurisées». Leur méthode consiste à provoquer des courts-circuits pour disjoncter les transformateurs. Ces appareils ne sont pas épargnés par cette maffia de «l'or rouge», qui agit en toute quiétude à la découpe des câbles à la cisaille, pour dire que cette faune est équipée en moyens appropriés.