La réélection du sécretaire général du syndicat de l'entreprise Cnep/Banque, affiliée à l'UGTA, prévue pour le 28 du mois en cours s'annonce houleuse. En effet, 11 des 15 secrétaires généraux des conseils syndicaux contestent la procédure adoptée par la commission préparatoire de ces élections. La désignation des délégués représentant les adhérents à ce syndicat, constitue l'objet du litige. Les SG des conseils syndicaux sont «surpris et consternés par la méthode et les procédés par lesquels sont désignés les délégués à la conférence du syndicat qui se déroulera du 27 au 29 juin», et le déplorent dans une réclamation adressée au secrétaire général de l'UGTA. Les syndicalistes qualifiant les procédures adoptées de pratiques «abjectes et immorales», menacent de faire face à cette situation par tous les moyens possible. Le recours à la justice, aux sit-in et à la création d'un syndicat autonome n'est pas écarté. L'article 38 des statuts de l'UGTA stipule que «les propositions des délégués au congrès sont fixées à toute instance de l'organisation sur la base du nombre d'adhérents sur toute la période du mandat effectif en cours». Néanmoins, les contestataires qui s'appuient sur un calcul logique estiment que 13 délégués pour représenter 1684 travailleurs de la wilaya d'Alger et 19 délégués pour représenter 431 travailleurs du réseau de Sétif relève de la hogra. Cette manière de procéder «porte atteinte à la dignité des travailleurs et leur souveraineté dans le choix de leurs représentants», estiment les contestataires. «Dans le cas où ce nombre de représentants est maintenu, nous allons empêcher la tenue de la conférence», avertit un syndicaliste. Son collègue parle de la création d'un syndicat autonome qui sera affilié au Snapap. «Ce sont les travailleurs qui le réclament. Nous, les syndicalistes, ne pouvons que répondre à leur attente», annonce-t-il.