Dans une courte déclaration à la presse, en marge des travaux du 11e Congrès de la Centrale syndicale, le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a souligné qu'il souhaitait voir le SG de la Centrale syndicale, M. Sidi Saïd, reconduit pour un troisième mandat à la tête de l'Union générale des travailleurs algériens. Pour sa part, M. Ali Merrabet, membre du secrétariat national chargé de la Fonction publique, a indiqué dans une courte rencontre avec la presse que toutes les données plaident pour la réélection de Sidi Saïd comme SG de l'UGTA. M. Sidi Saïd a deux rivaux, dont le membre du secrétariat national chargé de l'organique, M. Salah Djenouhet. Il y a lieu de souligner que le 11e congrès de l'UGTA a pour ordre du jour la révision des statuts du syndicat. De plus, un millier de délégués auront à élire le nouveau secrétaire général et à adopter un plan d'action pour l'organisation syndicale. Le secrétaire général sortant, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, présentera à cette occasion son bilan moral et d'activité. Il y aura également des débats et l'élection du secrétariat national, comme lors des précédents congrès. Un programme d'action sur le prochain mandat de la nouvelle direction du syndicat et une déclaration finale seront adoptés au terme des trois jours de travaux prévus. Ces documents seront préparés par des commissions désignées par les congressistes. Les amendements que le syndicat veut opérer toucheront le statut de l'organisation mais pas le règlement intérieur. Lors de ce 11e congrès, qu'abrite depuis hier l'hôtel Aurassi jusqu'au 31 mars, il est question de réviser les dispositions relatives à l'élection des cadres syndicaux et autres critères de représentativité ainsi que l'organisation des structures syndicales locales et nationales. Ainsi, l'annonce faite par Sidi Saïd de revoir les statuts de son organisation signifie l'entrée de l'UGTA dans une nouvelle ère, où le volet modernisation des structures et méthodes de travail syndical seront les principaux chantiers de l'instance qui naîtra du 11e congrès placé sous le slogan "Stabilité, Solidarité et Modernité". Le congrès sera aussi l'occasion de présenter un rapport d'activité 2000/2007 détaillé, comportant des statistiques, en plus des textes législatifs sur ce qu'a fait l'UGTA dans le domaine des augmentations des salaires, du règlement des conflits sociaux, d'application des décisions de justice, de conventions de branche et autres. Quelque 1 500 congressistes étaient présents hier à ce rendez-vous important et qui survient dans un contexte particulier, celui de la protestation menée par les syndicats autonomes. Le 1er jour des travaux s'est déroulé en présence d'un nombre de syndicalistes étrangers, parmi lesquels des représentants de la Confédération syndicale internationale (CSI), de la Confédération européenne syndicale (CES), de la Confédération internationale des syndicats arabes (CSI), de la Fédération syndicale mondiale (FSM), de l'Union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe (USTMA), de l'Organisation de l'unité des syndicats africains (OUSA), en plus de représentants du Bureau international du travail (BIT) et de l'Organisation arabe du travail (OAT).