La chambre d'accusation près la cour d'Alger a finalement criminalisé un seul volet du dossier lié au trafic d'héroïne, dans lequel sont impliqués deux ressortissants africains, et correctionnalisé l'autre partie, celle qui implique cinq autres mis en cause. De ce fait, deux procès auront lieu, l'un devant le tribunal criminel près la cour d'Alger, «pour importation, et commercialisation de drogue» et l'autre, devant le tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs, «pour vente et consommation de drogue». L'affaire avait éclaté vers la fin de décembre dernier, à la suite de l'arrestation, à Alger, d'un jeune en possession de plusieurs capsules d'héroïne. L'enquête de la police va aboutir à l'arrestation de sept personnes, dont deux ressortissants nigérians, Hassan et Brahim (ce dernier est porteur d'un passeport malien), accusés d'importation et de commercialisation de drogue, des faits considérés comme des crimes au vu de la loi, et cinq Algériens, parmi lesquels, les fils de l'ancien ministre Abderrahmane Belayat, et du général à la retraite Allioua. Les avocats de ces derniers avaient espéré justement que le dossier soit scindé en deux parties, ce que le juge a décidé et la chambre d'accusation a finalement retenu.