L'affaire sera jugée demain par la chambre d'accusation près la cour d'Alger. Celle-ci examinera demain le lourd dossier lié au trafic d'héroïne, dans lequel sont impliquées sept personnes, parmi lesquelles deux ressortissants africains, le fils d'un ancien ministre, Abderrahmane Belayat, et celui du général à la retraite, Allioua. Instruite au niveau du tribunal de Bir Mourad Raïs, près la cour d'Alger, l'affaire avait fait couler beaucoup d'encre, du fait des interrogations qu'elle a soulevées, mais également des nombreuses pressions exercées pour l'étouffer. Les sept mis en cause ont été présentés au parquet le 2 janvier dernier, qui les a placés sous mandat de dépôt «pour importation, commercialisation, vente et consommation de drogue et de psychotropes». Toutes les demandes de liberté provisoire introduites auprès du magistrat instructeur et de la chambre d'accusation ont été refusées. Après la confrontation des sept prévenus, le 3 mai dernier, le dossier a été renvoyé vers la chambre d'accusation pour la qualification des faits. La défense espère que l'affaire soit scindée en deux. Une partie impliquant les deux ressortissants nigérians, Hassan et Brahim (ce dernier est porteur d'un passeport malien), accusés d'importation et de commercialisation de drogue, des faits considérés comme des crimes au vu de la loi, et une autre mettant en cause les cinq autres prévenus, auxquels le juge reproche la vente et la consommation de drogue et de psychotropes, des délits punis par le tribunal correctionnel. Néanmoins, il est probable que l'affaire soit renvoyée devant le tribunal criminel, même si certains prévenus sont poursuivis pour des délits.