En prévision de son ouverture, prévue pour juillet 2006, le nouvel hôpital docteur Benaouda Benzerdjeb de 240 lits vient d'être doté d'un statut spécifique dont nul autre hôpital d'Algérie ne bénéficie. En effet, le décret, publié dans le dernier journal officiel (n°78), officialise une première qui sera éventuellement généralisée à l'avenir aux autres hôpitaux. L'idée est venue des autorités locales qui se refusaient à ce que cette infrastructure ne sombre dans les travers de la gestion bureaucratique qu'endurent les hôpitaux. Elles ont été suivies en cela par le ministère qui lui aussi a fait état de sa volonté que cette nouvelle structure soit érigée en unité de référence en matière de gestion comme elle constitue déjà une référence tant en matière d'architecture que de suivi des travaux de réalisation. De la sorte, le décret stipule que le directeur de l'hôpital de Témouchent n'aura plus à gérer, que les aspects relatifs aux soins puisque ceux liés au fonctionnement (nourriture, buanderie, maintenance, gardiennage, espaces verts, etc.) peuvent être concédés à des opérateurs privés. Plus généralement, l'établissement peut conclure tout marché, convention, contrat ou accord avec tout organisme privé ou public, national ou étranger. En ce sens, l'hôpital Dr Benzerdjeb est le seul, à l'instar des CHU, à être autonome des secteurs sanitaires, lesquels sont sous la tutelle du wali, alors que l'hôpital Dr Benzerdjeb l'est sous celle du ministère de la Santé. Moyens ultra sophistiqués En outre, son DG est nommé par décret présidentiel et non par un arrêté du ministère de la Santé. La seconde nouveauté consiste dans le fait que sans être un CHU, le nouvel hôpital peut servir de terrain à la formation médicale, paramédicale et la gestion hospitalière sur la base de conventions conclues avec les établissements d'enseignement et de formation. C'est d'ailleurs pour cela qu'un représentant du ministère de l'Enseignement Supérieur fait partie de son conseil d'administration. Ainsi, les CHU des trois wilayas environnantes (Oran, Sidi Bel Abbès, Tlemcen) peuvent avoir recours à ses moyens ultra sophistiqués pour y effectuer la formation médicale, ce qui a d'ailleurs constitué une des préoccupations des professeurs de médecines lors des 3èmes journées chirurgicales de Aïn Témouchent. Enfin, cerise sur le gâteau, l'hôpital peut faire appel, par convention, à des spécialistes étrangers pour venir opérer à Témouchent plutôt que de transférer les malades à l'étranger, ce qui est beaucoup trop coûteux et sans transfert de technologie ou de technicité.