Les deux artistes ont interprété avec maestria les oeuvres de trois grands poètes andalous : Ibn Arabi, Wallâda Bint Al-Mustakfi et Ibn Zeydoun. Jeudi, à l'auditorium de la faculté de médecine, un nombreux public a assisté à un concert original de flamenco. Un concert né de la rencontre entre l'Espagnol Curro Piñana, une des plus belles voix du chant flamenco d'aujourd'hui et Waed Bouhassoun, jeune chanteuse syrienne au timbre de voix rare. Il y avait de quoi être en transe dans une ambiance entraînante, mais curieusement mystique. «Un hommage au legs poétique, amoureux et mystique de l'Andalousie», expliquent les organisateurs. Les deux artistes ont interprété avec maestria les oeuvres de trois grands poètes andalous : Ibn Arabi, Wallâda Bint al-Mustakfi et Ibn Zeydoun. Une soirée où il était difficile de ne pas épouser un air empreint de poésie et de foi. Un mariage loin d'être incestueux qui a engendré des sensations impressionnantes. Le groupe prestigieux était composé du luthiste et chanteur Waed Bouhassoun que les musicologues décrivent comme une «interprète qui possède un timbre de voix d'une qualité rare, comme on n'en entend plus qu'exceptionnellement depuis les grandes chanteuses des années 1930» des frères Pinana à la guitare et chant et du percussionniste, une fratrie native de la même ville qu'Ibn Arabi, se sont naturellement passionnés pour ses poèmes, qu'ils ont adaptés en style flamenco, et auxquels ils ont consacré plusieurs concerts et un album en 1998 : De lo humano y lo divino (l'humain et le divin) et Miguel Angel, Orengo.