Après «le massacre» qu'a subi le théâtre de Timgad, c'est au tour de celui de Guelma qui, il y a peu, a fait l'objet d'une consistante restauration. Ceci dit, vive la musique ! Le théâtre romain de Guelma abritera du 1er au 6 juillet prochain la 6e édition du festival national de la musique actuelle. Plus qu'un défi, le retour de cet évènement dans la ville du 8 Mai 1945, après l'expérience houleuse de l'année 2007, crève tous les abcès. Nazih Benramdane, commissaire du festival s'est exprimé sur le sujet lors d'un point de presse organisé, avant-hier, à la maison de la culture Abdelmadjid Echaffii. «Pour préserver l'intégrité du théâtre antique de la ville, nous avons arrêté le nombre des entrées à 2500 places sur les 4500 existantes», dira-t-il. Et d'ajouter: «L'expérience de 2007 à Guelma devrait nous profiter pour cette édition.» En clair, le commissaire du festival ne veut certainement pas réitérer certaines erreurs. Les jeunes, et même les familles qui n'auront pas eu la chance d'assister à une soirée, pourront le faire par le biais d'un écran géant prévu a cet effet au niveau des aires de jeux de la cité Ghehdour Tahar (ex-Batni). Concernant la sécurité des biens et personnes à l'intérieur et extérieur du théâtre, nous noterons, qu'en plus de la présence policière, une cinquantaine d'agents de sécurité y seront en renfort. Contrairement à l'édition de 2007, la vente des billets se fera, en plus du théâtre romain, au TRG de la ville. Côté finances, avance notre interlocuteur, les dépenses relatives à ce festival sont estimées à 40 millions de dinars, dont 25 millions ont été accordés par le ministère de la Culture. Evidemment le prix du billet, 400 DA, allégera, avec l'apport financier des sponsors, la contribution de l'Etat. Notons enfin, si le programme et la participation des artistes ne sont pas bouleversés, que la scène du théâtre romain verra une quarantaine de groupes et chanteurs nationaux et internationaux, à l'image de Cheb Billal, Lotfi double Canon, Neila Benbey (Barcelone), ouled Jouinis (Tunisie), Cheb Nassim (Londres) et autres grands noms de la chanson, sans omettre les deux spectacles, celui de l'ouverture et celui de la clôture.