Arrivés au niveau du bureau du wali où un important dispositif sécuritaire a été déployé, les mécontents ont usé de tous les moyens pour exprimer leur colère. Ce n'est que miracle si la ville a frisé, ce mardi, jour de la publication de la liste des 200 unités de logements sociaux, quota longtemps attendu par les postulants, la catastrophe. En effet, sitôt la nouvelle de l'affichage propagée, des dizaines de mécontents, affluant de tous les coins de la cité, ont investi les places et ont assiégé les sièges de daïra et l'APC avant de rallier en marée humaine le siège de la wilaya. Cette parade, voire cette ébullition, a paralysé la ville où tous les commerces ont baissé leurs rideaux. Arrivés au niveau du bureau du wali où un important dispositif sécuritaire a été déployé, les mécontents ont usé de tous les moyens pour exprimer leur colère dont les jets de pierres et les slogans, des «non à la hogra des démunis». Ils ont même réussi à défoncer le portail du cabinet et, si ce n'était l'intervention musclée des policiers, les conséquences auraient été lourdes. L'on entend «non aux corrompus», «l'on doit assainir la liste de tous les intrus notamment les jeunes filles». Dans cette atmosphère agitée, un chef de famille pleure son sort et crie : «j'ai quatre enfants et je vis depuis des années dans des conditions déplorables et voilà que la commission chargée d'étudier les dossiers a préféré des jeunes célibataires et des filles surtout. À quel saint se vouer ?» s'exclame-t-il. Cela dit, la liste attendue a été fortement contestée et risque de générer de sérieuses tensions au moment où les membres de la commission se sont hibernés en attendant le passage de l'orage.