Sur 120 000 demandes de passeport pour se rendre à La Mecque pour un pèlerinage, seuls 35 000 Algériens ont bénéficié de ce document, et ce, après tirage au sort. Selon Bouabdellah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, le nombre de personnes qui doivent se rendre, chaque année, aux Lieux saints est établi en fonction du nombre d'habitants. « L'Etat algérien ne refuse pas l'octroi de visa aux personnes qui veulent se rendre à La Mecque dans un cadre non organisé, pour la simple raison que cela ne relève pas de ses prérogatives, mais plutôt de celles de l'Arabie Saoudite. Il existe un centre d'informatique à Djeddah qui procède à la vérification de toutes les demandes de visa », a souligné hier le ministre lors de son passage au forum de l'ENTV. A travers cette précision, le représentant de l'Etat a voulu dégager toute responsabilité de l'Etat algérien concernant le refus de visa signifié à certains demandeurs. M. Ghlamallah n'a pas nié, dans ce même contexte, que par le passé, il existait un trafic dans le domaine des passeports de hadj. Un problème résolu grâce à la vigilance des représentants de son secteur. « Des personnes versent des sommes colossales pour l'achat d'un passeport de pèlerinage et par la suite elles découvrent qu'elles ont été arnaquées. Nous avons pris connaissance de ces pratiques ignobles que nous avons combattues avec fermeté », a-t-il expliqué. Le conférencier a tenu à préciser que la délégation algérienne qui se rend à La Mecque est composée, entre autres, de 100 cadres représentant le ministère de la Santé. M. Ghlamallah a, dans ce sillage, affirmé que les pèlerins bénéficient de la couverture médicale appropriée. « Nous avons des médecins qui sont à la disposition des pèlerins souffrants. Nous avons même un fichier dans lequel nous inscrivons le nombre de consultations et le type de médicaments distribué aux malades. Sur ce volet, aucun problème ne se pose d'autant plus que nos médecins figurent parmi les plus compétents des délégations », a indiqué le ministre. Abordant la question relative à la construction d'une grande mosquée à Alger, un projet qui date de plus d'une année, l'orateur a souligné la nécessité de la réalisation d'un tel projet, important aussi bien pour les habitants d'Alger que pour ceux des autres régions du pays. « Nous avions des propositions de dix assiettes, nous avons opté pour un terrain situé à Mohammadia pour la construction de la grande mosquée qui donnera sur la mer », dira-t-il en ajoutant qu'un concours sera lancé pour la sélection du meilleur bureau d'études qui se chargera de réaliser cet ouvrage. L'Etat, selon le ministre, débloquera l'argent nécessaire pour la construction de cette mosquée qui marquera notre époque. « La grande mosquée comportera des espaces verts, des annexes, une grande salle pour la prière... Les citoyens contribueront également à la réalisation de cette mosquée », a souligné M. Ghlamallah qui a expliqué qu'en ce moment, son département se penche sur la révision de la carte de la mosquée. « Nous couvrons uniquement 32% des besoins des mosquées, cela est très insuffisant. Nos besoins, chaque année, s'élèvent à 500 postes budgétaires et ce afin de pouvoir gérer à la perfection nos mosquées qui nécessitent chacune un personnel composé de 14 éléments. Nous avons, en outre, revu à la hausse le salaire des imams. » Le ministre a estimé qu'aucun Algérien n'a épousé une autre religion. En revanche, il soutiendra que 60 personnes étrangères (européennes et asiatiques) qui se sont déplacées en Algérie se sont converties à l'Islam.