Le département qu'il dirige veut contrôler les frais du pèlerinage. M.Bouabdellah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, qui était l'hôte de l'émission «Forum de l'Entv», diffusée au soir de samedi dernier, a plaidé pour l'institution d'un office national, à même de mieux réorganiser le déplacement des hadji algériens à destination des Lieux Saints. A ses yeux, il importe peu que cet office, à mettre en oeuvre à l'avenir, soit placé sous l'autorité de telle où telle tutelle, cependant «sa création sera certainement d'un apport bénéfique pour de nombreux hadji désirant se rendre à La Mecque» a-t-il insisté. Dans sa manière d'afficher sa volonté par rapport à l'institution de cet office, le ministre des Affaires religieuses n'a pas hésité, d'ailleurs, à remettre en cause le travail accompli par les agences de voyage en matière de prise en charge, notamment, en ce qui concerne le transport des hadji vers les Lieux Saints. Autre argument mis de l'avant par l'hôte de l'Entv et allant dans le sens de consolider cette idée de création d'un office du hadj, il s'agit de cette nécessité exprimée par M.Ghlamallah, inhérente au contrôle des recettes du hadj. Ceci d'autant plus que «98% des frais du hadj sont collectés par la Banque d'Algérie, tandis que les 2% restants sont consacrés à la contribution au budget de la Commission nationale du pèlerinage (CNP) qui les dépense sous forme de prestations au profit des hadji algériens dans les Lieux Saints». M.Ghlamallah a, par ailleurs, indiqué que le nombre de candidats au pèlerinage a atteint les 120.000 demandes, précisant que le tirage au sort demeure le moyen le plus juste pour arrêter la liste des bénéficiaires de l'opération. A propos des passeports du hadj, octroyés en dehors du tirage au sort, le ministre a souligné qu'un «certain nombre de passeports sont octroyés aux organismes officiels pour en faire une rétribution aux fonctionnaires». Des victimes du terrorisme, au nombre d'une centaine, ont également reçu des passeports du hadj, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre a expliqué que son secteur accorde un soutien financier aux zaouïas et aux mosquées, soulignant que son département a consacré un montant de 65 millions de dinars aux différentes zaouïas qui dispensent un enseignement religieux aux étudiants venant de divers horizons. Le secteur a affecté, selon le conférencier, un montant de 500 millions de dinars, en vue de soutenir les 3600 projets de construction de mosquées. Le nombre d'imams relevant du ministère s'élève à 22.000, a encore précisé le représentant du gouvernement. Sur un autre volet, le ministre des Affaires religieuses a estimé, nécessaire, l'établissement d'un acte de mariage car, à ses yeux, cela s'inscrit en harmonie avec la préservation des droits de l'individu et de la société. «Le mariage non enregistré est illégal et préjudiciable, aussi bien à la société qu'aux individus» a-t-il conclu.