Après avoir présidé, mercredi dernier, la cérémonie de sortie de promotion à l'Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) de Bou Ismaïl, le ministre des Transports, Amar Tou, a exprimé son inquiétude, lors d'un entretien avec El Watan Week-end, quant au retard enregistré dans le projet de construction de l'hôpital de 120 lits à Tipasa. «Allez chercher pourquoi ils n'ont pas commencé les travaux de cet hôpital, bien que l'assiette de terrain existe, le projet est inscrit et une autorisation programme lui a été affectée. Et il y a tant d'autres projets qui accusent un retard, comme les UMC dans cette wilaya », a-t-il indiqué. C'est une manière pour Amar Tou de taquiner ses successeurs au ministère de la Santé, en l'occurrence Saïd Barkat et Djamel Ould Abbès, sur ces blocages dans les projets de ce secteur dans la wilaya de Tipasa. Au sujet du port commercial annexe d'Alger devant être implanté dans cette wilaya, le ministre persiste : «L'objet de ma présence est la sortie de promotion à l'ENSM de Bou Ismaïl, je n'ai pas à faire d'autres déclarations, et puis c'est une question difficile, car rien n'a été décidé.» Après lui avoir rappelé que le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, avait déjà évoqué dans l'une de ses visites dans la wilaya de Tipasa, le projet de construction d'un grand port commercial à Cherchell, Amar Tou s'est montré susceptible : «Ecoutez, le ministère des Travaux publics n'a rien à y voir, il s'agit de mon secteur et il n'y a que moi qui décide et pas un autre.» Compte tenu des problèmes qui se posent en matière de circulation des véhicules et la perspective de création du rail à Tipasa, Amar Tou a fini par lâcher : «L'étude pour la création d'une ligne de chemin de fer qui part jusqu'à Gouraya est en cours, nous aurons celle qui relie Alger à Zéralda. Il faut prier Dieu pour que le prix du pétrole ne chute pas, comme ça nous pouvons espérer réaliser ce projet du rail dans la wilaya de Tipasa, et pourquoi pas, rattacher la ligne jusqu'à Boumedfâa.» Amar Tou avait décliné l'invitation auparavant (avant le déjeuner) de la journaliste de l'ENTV, quand elle lui demandait de faire une déclaration : «Je viens de tout dire dans mon allocution.»