Des échauffourées ont éclaté peu avant midi au marché de gros de Sayada, 2 km au sud est de Mostaganem, entre les gendarmes et les vendeurs de pastèques. Ces derniers ont pris l'habitude d'occuper un espace extérieur aux halles à fruits et légumes, les plus importantes de l'Oranie, pour s'installer sur un espace situé à proximité du marché et bordant la RN 90 reliant Mostaganem à Alger. Cette pratique se répète tous les étés lorsque la production de melons et de pastèques atteint son apogée et que le marché ne peut plus contenir. Intervenant pour dégager les abords de la RN, les gendarmes ont été accueillis par des jets de pierres et des insultes. Selon des témoins une moto appartenant à la gendarmerie nationale aurait été incendiée par les manifestants. Les mandataires encore présents sur les lieux se sont calfeutrés à l'intérieur de leurs carrés en attendant le retour au calme. Dès les premières escarmouches, un dispositif sécuritaire a été déployé autour du marché. En ce début de l'été, il est coutumier que d'imposantes quantités de pastèques transitent par le marché de Sayada qui s'en trouve littéralement débordé. Pour rappel, ce marché florissant – il rapporte pas moins de 10 milliards de cts en recette d'adjudication à la mairie de Sayada- ne dispose pas de l'assiette susceptible de contenir le volume de fruits et légumes affluant de tout le pays, depuis les maraichers de Biskra aux patatiers de Mascara et de Tiaret. Construit plus de deux décennies auparavant, il n'est plus adapté à sa nouvelle fonction de plus grand pôle commercial régional pour les fruits et les légumes.