Il a été prévu une durée de 30 années pour réhabiliter le bâti colonial à Oran mais, avec l'intervention de spécialistes étrangers et en créant des chantiers de formation, on pourrait finaliser ce grand projet en seulement 3 années. «La réhabilitation d'un immeuble du centre-ville a été confié à une entreprise spécialisée, espagnole, comme expérience première, pour avoir une idée concrète sur la qualité de l'intervention de cette entreprise» a annoncé le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf en marge de la 2ème session ordinaire de l'APW pour l'année 2011. Ce dernier a également annoncé que le savoir-faire américain dans ce domaine pourrait être exploité. A propos des délais, le même responsable a déclaré qu'il a été prévu une durée de 30 années pour réhabiliter le bâti colonial à Oran, mais, avec l'intervention de spécialistes étrangers et, en créant des chantiers de formation, on pourrait finaliser ce grand projet en 3 années. Rappelons que plus de 200 immeubles sont concernés par cette opération. Ce projet date de quelques années mais l'absence d'entreprises qualifiées en matière de restauration du vieux bâti au niveau local a fait que sa concrétisation tarde à voir le jour. Créer de petites entreprises Pour ce qui est du chantier de restauration de la mosquée Imam El Houari, M. Boudiaf a annoncé que les travaux seront finalisés à la fin du mois de juillet. Au niveau de ce chantier, une école de formation a été créée. 50 jeunes de ce quartier se forment dans le domaine de la restauration du vieux bâti. Ces jeunes bénéficieront d'une attestation, à la réception de ce projet, et ils seront prioritaires en cas de soumission pour les futurs projets de restauration à travers la wilaya d'Oran. Les attestations délivrées à ces jeunes feront office de cartes d'artisans et d'agréments pour créer leurs propres petites entreprises. Ainsi, le quartier Sid El Houari pourrait être réhabilité par ses propres enfants qui seront accompagnés et suivis dans leur mission par un office qui reste à mettre sur pied et sera constitué de 30 intervenants, des architectes, des juristes, des représentants de la société civile et autres. S'agissant du quartier El Hamri, le chef de l'exécutif a déclaré que «dans son expertise, le CTC a estimé que 90% des habitations devront être démolies. Une contre-expertise a fait descendre ce taux à 2 à 3% des habitations de ce quartier appelés à être éradiqués».