Rien ne va plus chez le personnel navigant commercial d'Air Algérie. Le dernier mouvement de protestation, qui a cloué au sol l'ensemble des appareils de la compagnie, il y a deux semaines, ne semble pas avoir eu les résultats escomptés par les travailleurs. L'appel au dialogue lancé par l'ancien PDG, Ouahid Bouabdellah, ainsi que les discussions entamées au sein de la commission mise sur pied par ce dernier pour prendre en charge les revendications socioprofessionnelles, et poursuivies avec l'arrivée du nouveau PDG, sont «restés de vains mots», selon le secrétaire général du SNPCA (Syndicat national du personnel commercial aérien), M. Hamamouche. «Les réunions tenues entre les syndicats et les membres de la commission n'ont pas abouties. Les représentants de l'administration nous ont déclaré qu'ils ne peuvent rien concrétiser. Nous attendons la réunion qu'ils doivent tenir demain avec le nouveau PDG. Nous avons, de notre côté, appelé à une assemblée générale le 11 juillet, puisque cela coïncidera avec la fin de l'ultimatum lancé lors de la journée de grève pour la mise en application de la plateforme de revendications liée à l'application de l'accord collectif, sur le régime de travail signé par les deux partenaires et l'appel à la négociation salariale, après le rejet de l'accord de 2003. Cette assemblée des travailleurs sera souveraine. C'est à elle que reviendra la décision du débrayage ou non», explique M. Hamamouche. Il espère que l'employeur «respecte ses engagements exprimés publiquement» lors du dernier mouvement de grève, après l'appel au dialogue lancé par l'ex-PDG.