La fédération de lutte conte la toxicomanie sollicite le gouvernement pour une prise en charge réelle des toxicomanes. Les recommandations présentées par la Fédération nationale pour la lute contre la drogue et la toxicomanie ont été appréciées lors des récentes assises du CNES. C'est ce qu'a révélé, hier, Dr Abdellah Benarab, président de la Fédération lors de la conférence de presse. Selon ce dernier, l'office national de lutte contre la toxicomanie doit cesser d'appartenir au ministère de la Justice; il doit impérativement changer de tutelle, car le toxicomane doit être perçu comme un malade et non un délinquant. Une collaboration entre les ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur, de l'Education et de la Solidarité est envisagée, et ce pour une réorganisation du programme de l'office reposant sur la sensibilisation et la prévention et non sur la répression. Concernant le déficit en matière d'infrastructures d'accueil pour ces malades (centres de désintoxication), le Dr Benarab dira: « Avec deux centres d'une capacité ne dépassant pas 6 lits, la chance de décrocher de ce fléau est très réduite; le patient doit effectuer un séjour de 2 à 3 semaines pour une thérapie efficace.» Par ailleurs, le conférencier a insisté sur l'importance du rôle des autorités dans la réinsertion du drogué après le sevrage, notamment en instaurant un programme socioéconomique pour éviter la rechute.