Le projet de la nouvelle ligne ferroviaire électrifiée reliant Mohammadia à Mascara, sur une distance de 30 km, pour une exploitation à 160 km/h, n'est pas pour demain. En effet, lors de sa visite, samedi, à Mascara, Amar Tou, ministre des Transports, a tenu à préciser que «le cahier des charges de l'étude du projet fait l'objet de certaines réserves et ce n'est qu'après la levée de celles-ci et l'approbation dudit cahier des charges auprès de la Commission nationale des marchés, qu'un appel d'offres pour une étude sera lancé.» S'agissant de la date du lancement des travaux et de l'enveloppe financière dégagée pour l'exécution du projet, le ministre n'a rien dit. Il a seulement annoncé que «le projet de la nouvelle ligne ferroviaire nécessite la réalisation de 17 km de ponts et de 6,9 km de tunnels». Les déclarations du ministre ont fait comprendre que la mise sur rails du train est compromise à Mascara. Selon la fiche technique du projet, la future ligne ferroviaire électrifiée relie la ville de Mohammadia à la localité de Ghriss, sur une distance de 71,5 km, avec des haltes à Hacine, Bouhanifia, Tizi, Mascara et Matmore. Le projet consiste, lit-on, en la réalisation d'importants travaux et plusieurs ouvrages d'art à savoir 9 ponts routes, 2 ponts ferroviaires, 3 viaducs d'une longueur globale de 7,5 km et 7 tunnels d'une longueur de 17,5 km. Quant à la vitesse maximum, elle est de 160 km/h pour les trains des voyageurs et de 100 km/h pour ceux des marchandises. L'objectif du projet, selon le même document, est «de conférer un haut degré de performance au chemin de fer, améliorer les conditions d'exploitation avec un relèvement de la vitesse, réduire le temps de parcours, désengorger les axes routiers et 'élever le niveau de sécurité».