La série des annulations de projets dans les chemins de fer se poursuit et n'est apparemment pas près de finir. L'Agence nationale d'étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) a de nouveau déclaré infructueux un total de 11 appels d'offres nationaux et internationaux. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que l'agence en question, chargée des études des grands projets ferroviaires, déclare infructueux des appels d'offres lancés pour les nouveaux tronçons. Les derniers appels d'offres annulés concernent la réalisation d'études détaillées de plusieurs nouvelles lignes ferroviaires électrifiées entre des villes situées à l'intérieur du pays, notamment les Hauts-Plateaux. Parmi les projets annulés par l'Anesrif figurent la nouvelle ligne électrifiée à grande vitesse (220 km/h) entre Aïn Salah et El Ménea dans le sud du pays sur 420 km, ainsi que les lignes électrifiées projetées pour relier Aflou et Laghouat sur 85 km, Boussaâda et Djelfa sur 105 km, El Bayadh et Djelfa sur 280 km, Sour El Ghozlane et Aïn Lahdjel sur 60 km, Ghardaïa et El Menea sur 290 km, Tissemsilt et Khémis sur 100 km, Khenchela et Batna sur 100 km, Touggourt et El Oued sur 95 km, Draa El Mizan (Tizi-Ouzou) à Dellys (Boumerdès) sur 60 km et Batna et Sétif sur 130 km. L'Anesrif a expliqué que ces appels d'offres sont déclarés infructueux «pour motif d'inéligibilité des soumissionnaires». Ces derniers sont généralement des bureaux d'études étrangers comme Systra (France), Canarail (Canada), Getinsa (Espagne), Obermeyer (Allemagne), Dessau international (Canada), TPF Planège (Portugal). Ces nouvelles annulations compromettent la réalisation dans les délais des investissements publics dans les chemins de fer et retardent la modernisation du réseau ferroviaire national vétuste et archaïque. Le ministre des Transports, Amar Tou, ne s'est jamais expliqué sur les raisons de ces annulations. Reste à savoir maintenant le sort qui sera réservé à ces projets.