Les championnats d'Algérie seniors ont pris fin sur les succès de Abdelhak Hameurlaïne et de Assia Halo et le triomphe du Mouloudia d'Alger, qui a trusté les 4 titres mis en jeu. L'absence des jeunes au plan des résultats incite à la réflexion. Les deux finalistes ont dépassé le cap des 30 ans : Hameurlaïne 33 et Sid Ali Akkal 31. Il est bien clair que ces deux joueurs qui méritaient amplement leur place en finale n'ont rien à voir avec la faiblesse de l'opposition. Le meilleur junior du moment, Mehdi Bouabane, a été stoppé par la « montagne » Hameurlaïne. Le numéro 1 des cadets, Adel Ourahmoune, n'a rien pu faire face à ... Bouabane. Ce dernier est en formation en France grâce uniquement au soutien financier de ses parents. Adel « vivote » en Algérie, où il est licencié à l'ASTB. Cette formation n'a pas les moyens d'aider le joueur à aller plus loin, plus haut. Les limites techniques de nos clubs sont criantes. On retrouve en demi-finale Amine Mansouri. Ancien espoir junior, ce joueur a arrêté la compétition durant un peu plus de deux ans à la suite d'une grosse frustration : personne n'avait trouvé alors les possibilités de lui venir en aide. Elles existaient pourtant. Amine décide de reprendre les tournois au CRB Bordj El Kiffan. En quelques mois seulement, il est dans le dernier carré du national ! Ce joueur est la preuve vivante que l'encadrement et le suivi doivent être appréhendés autrement, tant qu'il est encore temps.