La circulation à Alger constitue un véritable casse-tête. Un simple déplacement vous prend un temps fou. Des files immenses se forment quotidiennement même sur les axes les plus importants. Il suffit encore d'une petite pluie pour créer le chaos sur les voies de communication. En dépit de l'entrée en vigueur, dès le 1erjuin dernier, du nouveau plan de la circulation et de stationnement, le problème reste entier. Même le directeur des transports, Yahia Beldjoudi, a confirmé ce constat amer. « Le réseau routier de la capitale est saturé. Nous assistons depuis l'année 2000 à une explosion du parc automobile », a-t-il indiqué dernièrement. Selon lui, 980 000 véhicules circulent chaque jour à Alger, dont 66 000 poids lourds. Dans cette logique, le nouveau plan de la circulation n'a pas tenu toutes ses promesses. Présenté comme une « solution miracle », le plan a fini par créer une grande frustration chez les automobilistes. Les véhicules de type poids lourds ont été montrés du doigt comme étant le principal obstacle au trafic routier. Le nouveau plan a prévu l'interdiction à la circulation des véhicules de plus de 2,5t entre 7 h et 20 h dans plusieurs communes. Des points noirs à la circulation existent toujours, en dépit de cette interdiction. Quelques conducteurs de poids lourds sont mêmes passés outre ces nouvelles dispositions. Le directeur des transports a pourtant précisé que seule l'Entreprise du métro d'Alger est détentrice d'une dérogation pour faire circuler ses engins. Une mesure qui a intervenu après une vague de mécontentements, déclenchée par l'application du plan, notamment de la part des entreprises du port d'Alger, Sonelgaz et Cosider. Les responsables du secteur des transports misent surtout sur l'entrée en fonction du métro, du tramway et de la voie ferrée après son électrification, pour une meilleure fluidité du trafic. Tous ces projets seraient réceptionnés, à en croire les initiateurs, à l'horizon de l'année 2008. Entre-temps, les automobilistes doivent se mordre les doigts.