Les travaux de réalisation de l'usine de médicament, lancés par le laboratoire danois Novo Nordisk avec son partenaire algérien Aldaph, seront entamés dimanche prochain sur le site de Oued Aïssi à Tizi Ouzou. Le choix de cette date coïncide, selon le président d'Aldaph, M. Abane, avec la journée consacrée à la mise en place d'une coopération étroite entre les villes de Tizi Ouzou et de Kalundborg au Danemark, ville où est implantée la plus importante usine de Novo Nordisk. Une cérémonie placée sous l'égide du président de l'APC de Tizi Ouzou et du maire de Kalundborg sera organisée à cette occasion. Le coût de cet investissement, rappelons-le, est estimé à 672 millions de dinars et permettra la création de 115 emplois. Le financement de ce projet sera réalisé sur les fonds propres de Novo Nordisk, qui a déjà mobilisé et transféré les fonds nécessaires au lancement de cette usine. Le laboratoire en question prévoit une production globale de 8,7 millions d'unités de vente qui sera portée à 16 millions d'unités en deux équipes. Ainsi, il est prévu la fabrication de médicaments pour de lourdes pathologies, sous la responsabilité directe de Novo Nordisk à travers sa filiale Aldaph, actionnaire à hauteur de 99,98% depuis le mois de décembre 2003. Le laboratoire danois envisage la production d'une large gamme de produits à partir de septembre 2005 et sa filiale les étalera jusqu'à avril 2006. Certains produits comme les antidiabétiques oraux sont programmés pour septembre 2005, alors que pour les antihypertenseurs et les hypolipémiants leur production est prévue pour avril 2003. Il est important de rappeler la laboratoire Novo Nordisk s'est vu attaquer par les associations de diabétiques lui reprochant de « n'avoir pas honoré ses engagements quant à la production d'insuline » relatifs au projet de Oued Aïssi. Le laboratoire a été, il faut le signaler, frappé d'interdiction d'importation durant deux années. La décision prise par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière d'autoriser, en juillet dernier, le laboratoire à reprendre ses activités a suscité une vague de protestation de la part de ces associations et de certains professionnels du secteur de la pharmacie. Le ministère de la Santé a fourni, de son côté, des explications motivant cette décision lors d'une rencontre organisée justement autour de ce sujet. Le directeur de la communication avait déclaré que cet opérateur a eu son agrément sur la base d'un engagement ferme et écrit et une caution bancaire de l'entreprise concernée pour investir dans la création d'une usine de production de produits pharmaceutiques. La présentation d'un rapport d'étape tous les deux mois par le laboratoire a été également l'une des exigences du ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière.