Bien que menaçant ruine, le bâtiment sis au 11 rue de la Surprise datant de la période de la colonisation de notre pays, est toujours habité par des dizaines de familles. Ce qui ne semble pas inquiéter outre mesure les autorités locales insensibles à leurs appels au secours. Les dernières intempéries ont accentué les risques d'effondrement. La catastrophe est imminente. Si rien n'est fait, Annaba pourrait vivre le même malheur qui a endeuillé récemment des dizaines de familles à Alger. Certes, ces mêmes autorités argueront d'un arrêté d'interdiction d'occupation des lieux. Comme s'il s'agissait de dégager leur responsabilité, elles ont émis par voie de presse, le 18 juillet 2004, un avis public de démolition. Mais, à ce jour, rien n'a été fait pour évacuer et recaser les familles en majorité démunies qui y demeurent de génération en génération. « Nous sommes quotidiennement confrontés à un danger de mort. Nous avons saisi toutes les autorités locales pour les sensibiliser sur la précarité de notre situation, mais vainement. Nos demandes de logement transmises depuis plus d'une vingtaine d'années sont restées sans suite. Faudrait-il une catastrophe pour que les autorités prennent sérieusement en charge notre cas ? », s'est interrogé Maâlem Mustapha, handicapé moteur, un des locataires de la bâtisse.
