Les services de la Protection civile n'ont eu de cesse, depuis plusieurs années, que d'attirer l'attention des autorités locales sur l'état des bâtisses menaçant ruine, suite aux multiples opérations de reconnaissance, effectuées après les chutes de pluie, à la vieille ville et au niveau du vieux bâti, remontant à l'époque coloniale. Le dernier bilan, dressé hier, a révélé une situation inquiétante pour les occupants de 6 immeubles, lesquels présentent des effondrements partiels, des infiltrations d'eau, des déformations du plancher et des fissures importantes sur les murs. Il s'agit de 33 familles, composées au total de 159 personnes, qui font face au risque d'écroulement. La menace pèse surtout sur les locataires de la bâtisse sise à la rue Bachtarzi, près de la place de Rahbet Essouf, où il a été enregistré un effondrement de la toiture et d'une chambre située au 1er étage. Même constat pour une vieille maison située à la rue Kherrab Saïd, à la Casbah, où les escaliers risquent de s'écrouler à tout moment. Un fait qui a été soulevé aussi au niveau de 4 autres constructions localisées respectivement dans les rues Abdelhamid Rahma, H'mida Bentellis et Abane Ramdane. Malgré l'état critique dans lequel se trouvent ces habitations, et en dépit de toutes les mises en garde et les rapports de circonstance adressés par la Protection civile, les autorités de la ville demeurent toujours sourdes aux doléances des locataires, bien que ces derniers affirment avoir saisi tous les services concernés, mais sans résultat. Faut-il attendre qu'il y ait mort d'homme pour intervenir ? Le drame qui s'est produit, il y a quelques jours, dans une vieille bâtisse à Bab El Oued à Alger devrait servir de leçon.