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Bac : Une valeur et un prestige perdus
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Publié dans El Watan le 14 - 07 - 2011

Quelle est aujourd'hui la valeur du baccalauréat dans notre société ? Pourquoi les bacheliers échouent-ils dès leur première année universitaire ? Si pour le département de Benbouzid le taux record de réussite au bac est une preuve du progrès de l'enseignement, pourquoi alors évoque-t-on avec insistance le niveau très faible des nouveaux bacheliers ?
Rencontrée au lendemain de l'annonce des résultats du baccalauréat, une enseignante s'est dite stupéfaite de voir des élèves qui savent à peine lire et écrire, qui n'ont obtenu que des 4 de moyenne durant leur scolarité, décrocher le bac avec brio. Comment et pourquoi ? Au ministère de l'Education nationale, on rejette catégoriquement l'idée d'un niveau faible des élèves ou encore d'un bac dévalorisé.
A la tête du ministère depuis plus d'une dizaine d'années, Boubekeur Benbouzid défend énergiquement le bilan de son secteur et estime que le baccalauréat garde toute sa valeur. «La valeur de ce diplôme est sûre et personne ne peut douter de sa qualité», tonne le représentant du gouvernement, qui croit dur comme fer que «la réforme du système éducatif enclenchée en 2004 serait à la base du taux de réussite exceptionnel enregistré ces deux dernières années à l'examen du baccalauréat». Cette fameuse phrase est devenue un leitmotiv chez les initiateurs de ce «grand chantier» qu'est la reforme scolaire.
Une réforme qui est toujours au centre d'un débat contradictoire.
Si le gouvernement est persuadé que les résultats du bac sont un indice révélateur du bien-fondé de cette refonte des programmes, des experts en la matière ne partagent pas cet optimisme. Au contraire. Ils sont unanimes à dire que le bac vaut peu ou plus rien aujourd'hui. Des pédagogues et des enseignants tentent de lever le voile sur la problématique de la régression du niveau des élèves et l'énigmatique obtention du bac par des candidats n'ayant enregistré que de mauvaises notes durant l'année scolaire. Des élèves qui ne seront formés que pour grossir les rangs des chômeurs. Un pédagogue qui a préféré garder l'anonymat parle du recours aux sujets faciles pour cacher cette aberration. Selon lui, tous les sujets des examens des trois cycles (primaire, BEM et bac) étaient largement abordables. Ce n'est un secret pour personne, cette année, témoignent les enseignants, les élèves de terminale n'ont pas beaucoup étudié vu la suppression de plusieurs cours.
En raison du retard accusé dans l'application des programmes, des chapitres entiers dans toutes les disciplines ont été simplement supprimés. Cette démarche, jugée antipédagogique, ne sert pas l'intérêt de l'élève. De l'avis de certains experts, il s'agit là d'une grave erreur. Ils mettent en avant la confusion créée entre la suppression de chapitres et l'allègement d'un programme. Ce dernier signifie plutôt la réécriture adaptée de ces chapitres. Est-il normal d'amputer un programme de plusieurs chapitres ? Non, car dans ce cas de figure, le programme perd de sa substance. Les pédagogues et inspecteurs qui participent à l'élaboration des programmes ne comprennent pas cet acharnement à vouloir les retoucher à mi-chemin de l'année scolaire.
La surcharge des programmes est un argument qu'exhibent les responsables qui n'assument pas leurs responsabilités.
«Une commission d'experts élabore des programmes pour les élèves de tout le pays. Un programme national est un tout, avec des critères d'évaluation», note ce pédagogue, qui précise que l'enseignant devrait avoir son propre programme s'inspirant bien sûr du programme national, mis en place à partir du diagnostic qu'il fait de ses élèves et de la situation pédagogique qui prévaut. Ce qui ne se fait pas en Algérie et, par ricochet, l'enseignant, livré à lui-même, opte pour le bâclage des cours... Les pédagogues font état également du manque de culture générale chez les nouveaux bacheliers : «Si aujourd'hui vous discutez avec de nouveaux bacheliers, la communication ne passe pas, ils manquent de culture générale parce que durant leur scolarité, ils travaillaient pour avoir uniquement le bac,, sans plus.» Et si le nouveau bachelier peine à suivre les études universitaires, c'est parce qu'il n'a pas reçu la formation de base nécessaire durant son cursus scolaire.
Déphasage entre le secondaire et l'université
Par ailleurs, il y a lieu de souligner l'absence de continuité entre le secondaire et l'enseignement supérieur. Ce déphasage entre les deux secteurs est, entre autres, la cause de l'échec de l'étudiant. «Dans plusieurs pays, le ministère de l'Education et celui de l'Enseignement supérieur sont gérés par le même ministre ; chez nous ce n'est pas le cas, d'où la complexité de la situation», note un enseignant.
Le deuxième problème auquel est confronté le nouveau bachelier est la langue d'enseignement : «Le premier inconvénient et le premier échec est dans la langue. Les élèves faibles en français éprouvent des difficultés à suivre la formation, notamment en médecine ou en informatique. Le rôle de l'école et plus particulièrement de l'enseignant est d'évaluer le niveau des élèves et de corriger leurs insuffisances et leurs faiblesses. Ceci se fait rarement.»


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