Comme nous l'avions souligné dans notre édition d'hier, les Kabyles sont à pied-d'œuvre dans la capitale aux mille lumières, Fès, pour préparer le premier match de la phase de poules de la Coupe de la CAF. Moussa Saïb nous a déclaré sa satisfaction de voir l'équipe rallier directement Fès. «Malgré le retard pris à Alger, cette idée de nous ramener directement à Fès est géniale dans la mesure où cela nous a évité l'escale et éventuellement une autre attente à Casablanca, même la route que l'on aurait pu faire pour venir jusqu'ici à Fès.» Moussa Saïb, qui a pris dans ses bagages 15 joueurs, s'est de suite mis au travail à Fès même, avec la séance de décrassage opérée une fois l'équipe installée à l'hôtel Volubilis, non loin du complexe olympique où se déroulera la rencontre ce samedi à 20h. Les Kabyles ont été agréablement surpris par l'accueil qui leur a été réservé par les responsables du club du Moghreb El Fassi mais aussi par la température clémente de cette ville. Ceci pour le côté logistique. Côté technique, Moussa Saïb nous a déclaré quelques instants avant que l'équipe ne regagne la salle d'embarquement que la Coupe de la CAF «n'est pas notre objectif, d'autant qu'avec un effectif aussi amoindri, nous ne pouvons prétendre jouer à fond cette Coupe de la CAF». Pour le nouveau coach de la formation kabyle, le plus important est «d'assurer cette transition sans trop de casse entre deux exercices qui se chevauchent». Optimiste, malgré tout Il est surtout inquiet quant à la fraîcheur physique de ses joueurs, tant il se retrouve devant un gros dilemme. «J'ai hérité d'un groupe qui était sur les genoux physiquement du fait de la charge de compétitions à laquelle il a été soumis, mais aussi d'un autre groupe, les nouvelles recrues, qui est à court physiquement pour avoir pris des vacances depuis un moment, et enfin il y a un autre groupe de joueurs qui ont convolé en justes noces avec tout ce que cela induit comme répercussions sur le mental et le physique.» Des ingrédients qui ne plaident donc pas pour une entame favorable de cette Coupe de la CAF. Ainsi donc l'enfant de Theniet El Had fait sien l'adage : «Faire contre mauvaise fortune bon cœur», sans pour autant verser dans le fatalisme. «Je pense que nous avons malgré tout un bon coup à jouer tant les joueurs sont conscients de la tâche qui les attend.» En fait, Saïb en tenant le discours : «Rien à perdre mais tout à gagner», a libéré ses joueurs et évité ainsi la pression qu'ils auront à rencontrer demain devant les «Ultras Fatal Tigers et Yellow Castle», les fans les plus irréductibles du MAS de Fès, en tentant une nouvelle fois de faire honneur au football national, même si jusque-là à tous leurs déplacements hormis celui de Nouakchott face au Tevragh Zeina, ils sont revenus lourdement battus de l'extérieur cette année.