Les élus locaux et nationaux du RND cachent mal leur colère devant le blocage de l'APC de Tizi Ouzou. Le président de l'Assemblée, M. Bensalem, installé le 10 décembre dernier, ne s'est pas encore entouré de l'exécutif communal. Le FFS, qui a obtenu 6 sièges sur 23, peine à trouver la bonne formule pour mettre en place l'organe délibérant. Au siège du RND, les députés du parti et les élus locaux ne parlent que de cette situation qui paralyse le fonctionnement de l'Assemblée de Tizi Ouzou. « Pour l'instant, nous avons formé une alliance avec les indépendants et le RCD dans le but de permettre la bonne marche de l'APC. Le président, auquel nous avons soumis les propositions, il y a une semaine, n'a pas répondu », dit l'élu communal Yazid Aidrous. Une vingtaine de jours après son installation officielle, l'APC de Tizi Ouzou n'a pas encore siégé alors que l'environnement urbain se détériore sérieusement. M. Afir, député du RND et chargé des élus au niveau de la wilaya, déclare : « Notre politique est d'éviter tout blocage des instances élues. Aussi a-t-on donné des orientations à tous nos élus, 75 aux APC et 5 à l'APW, pour travailler dans l'intérêt du citoyen, et c'est cet intérêt qui guide notre politique d'alliance. » De son côté, l'autre député du RND et secrétaire du bureau de wilaya, Tayeb Mokadem, a rendu publique une déclaration dans laquelle il soulève les problèmes de la population de Tizi Ouzou (état des routes, éclairage public, sécurité, marché informel) et dénonce en parallèle l'immobilisme des « autorités locales ». Devant le blocage qui caractérise l'APC, Yazid Aidrous a annoncé qu'une assemblée générale aura lieu cette semaine à la demande « du tiers des élus, conformément au code communal ».