La petite communauté des Algériens résidant en Colombie britannique, dans l'extrême ouest canadien, vient de perdre son doyen, Hadj Reghis Bentroudi, décédé la semaine dernière à l'âge de 83 ans à la suite d'une maladie fulgurante. Une foule nombreuse a pris part à la veillée funèbre à Vancouver, ville où le défunt a vécu les 24 dernières années de sa longue vie. Hadj Reghis Bentroudi avait émis le vœu d'être enterré dans un cimetière de cette cité où repose un de ses fils décédé dans un accident de la circulation en 2009. Vu l'éloignement et la concentration de la majorité des Algériens du Canada à Montréal dans la province du Québec, c'est l'ambassade d'Algérie à Ottawa qui a alerté la communauté. Pour Smaïl Benamara, ambassadeur d'Algérie au Canada, «M. Bentroudi restera un modèle pour l'ensemble de notre communauté, par sa gentillesse, sa disponibilité et son engagement. Portant fièrement son algérianité dans la lointaine Colombie-britannique, il n'a jamais cessé d'être proche de son pays d'origine et de ces concitoyens. Toujours disponible, il n'a, durant des années ,ménagé ni ses efforts ni son temps pour aider tout Algérien de passage ou désireux de s'installer à Vancouver.» Hadj Reghis Bentroudi est arrivé au Canada en 1987 pour rejoindre son fils Sami qui a émigré au Canada en 1975. Retraité de la police nationale, il a été le commissaire du 3e arrondissement de Annaba. Le défunt a toujours été actif. «Mon père, que Dieu ait son âme, m'a toujours aidé dans mon travail. Ceci lui a permis de connaître beaucoup de membres de la communauté algérienne en Colombie britannique», a rappelé son fils Sami qui a réussi dans la restauration. D'où la foule nombreuse venue lui rendre un dernier hommage.