L'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) vient de saluer, à travers un communiqué rendu public hier, l'instauration du tarif de référence pour le remboursement des médicaments. Pour l'UNOP, il est important de souligner que c'est pour la première fois dans notre pays que l'objectif de promouvoir le générique sera suivi de mesures concrètes. « Le choix fait de procéder de manière progressive et prudente dans l'application de ce tarif de référence est de nature à assurer le succès de cette politique dans une perspective de long terme », note l'UNOP. Porteurs depuis quelques années de cette mesure, les opérateurs de la pharmacie estiment que l'existence d'un tarif de référence effectivement appliqué va certainement favoriser un développement de la production nationale orientée vers la fabrication de produits génériques. Mais l'UNOP regrette la politique actuellement menée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui « s'inscrit dans une perspective opposée ». Laquelle s'est traduite, selon l'UNOP, par la décision de lever la protection de produits fabriqués localement à partir de janvier 2006, les lenteurs excessives à l'enregistrement des produits fabriqués localement et la décision récente d'imposer, dans le cadre de l'enregistrement, une étude de bioéquivalence à tout produit générique, fabrication locale incluse. L'UNOP estime que cette décision est un obstacle d'autant plus insurmontable qu'elle est fortement coûteuse et qu'il n'existe pas de centre de bioéquivalence en Algérie. L'UNOP souhaite que cette politique du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière soit mise en cohérence avec l'objectif affiché du gouvernement de soutenir l'emploi et la création de richesse et de stimuler la croissance de ce secteur névralgique de l'économie nationale.