Le prix du ticket de métro d'Alger sera soutenu par l'Etat. C'est ce qu'a affirmé le ministre des Transports, Amar Tou, en marge de la présentation, hier à Alger, du plan de communication de la RATP-El Djazaïr. Selon lui, «le juste prix» sera fixé avant la fin septembre en prévision de la mise en service du métro, début novembre. Le fonds de soutien aux transports collectifs, qui intervient déjà dans le soutien des prix de l'Etusa et du tramway d'Alger, dit-il, sera également sollicité pour soutenir la tarification du prix du ticket de métro. «Nous disposons actuellement de ressources financières suffisantes pour répondre à notre ambition d'offrir aux Algériens un moyen de transport à un prix raisonnable», souligne Amar Tou. Sans donner plus de précisions, le ministre a ajouté que «tous les scénarios» de tarification ont été étudiés, mais la décision du «juste prix» sera prise avant la deuxième quinzaine de septembre prochain pour permettre à la RATP-El Djazaïr de l'intégrer dans ses systèmes de calcul. «Nous avons élaboré plusieurs variantes de prix», déclare-t-il, en assurant que «la tarification a été bien calculée». Par ailleurs, le ministre a annoncé la création d'une autorité du transport urbain pour mettre de l'ordre dans le secteur. Selon lui, un texte est actuellement en préparation par le gouvernement pour réguler le transport en commun. Ces autorités, indique-t-il, seront créées dans chaque ville et seront chargées de la régulation des moyens de transport urbain (bus et taxi). Pour le ministre, le renforcement de la régulation de ce secteur a été rendu nécessaire par le besoin de mettre fin au désordre régnant, notamment dans la gestion des stations communales assurée actuellement par le syndicat des transporteurs privés. L'activité des chauffeurs de taxi sera également régulée. Selon Amar Tou, un autre décret fixant les obligations et les devoirs de cette catégorie de transporteurs a été élaboré par le ministère. Il vise à mettre de l'ordre dans ce segment du transport urbain désorganisé. En outre, le ministre a annoncé la préparation d'un plan qui sera mis en œuvre dans 3 ans et qui vise à imposer le remplacement de la flotte du transport urbain vétuste. «L'Etat a préféré reporter l'obligation d'imposer aux transporteurs le remplacement de leurs véhicules vétustes, le temps de mettre sur le marché des véhicules neufs fabriqués en Algérie», estime-t-il. Et d'ajouter : «Actuellement, le remplacement de tous les bus et taxis vétustes va coûter des milliards et profiterait à l'industrie automobile étrangère.»