La fin de l'année (2005) sportive a été marquée par le bras de fer MJS-FAF qui s'est achevé en pointillé. En effet, alors que l'opinion sportive, tenue en haleine depuis des mois, s'attendait à un clash entre le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, et le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, les deux hommes se sont « réconciliés » avec des embrassades devant les caméras de la télévision... comme si de rien n'était. A l'origine du conflit, les résultats peu reluisants de la sélection en éliminatoires combinées de la Coupe du monde et de la CAN 2006. Des voix se sont élevées pour exiger le départ immédiat de Mohamed Raouaraoua. Le ministre de la Jeunesse et des sports en a fait son cheval de bataille. Il a reçu l'aide (désintéressée ?) d'anciens sportifs et dirigeants qui ont tiré à boulets rouges sur le président de la fédération. Face aux attaques répétées et de plus en plus farouches de ses adversaires, ce dernier a modulé sa réplique. Après avoir observé un silence, qui a inquiété un temps ses « partisans », il est ensuite passé à l'offensive en attaquant frontalement le premier responsable du secteur, par des correspondances, des communiqués et enfin des mises au point. L'affrontement devenait inéluctable avec la promulgation du décret 04-405 d'octobre 2005 et l'entrée en jeu de la FIFA. Deux articles du décret (limitation des mandats, augmentation du nombre des experts désignés par le ministre) ont fait réagir l'institution que dirige le Suisse Joseph S. Blatter. De Leipzig (Allemagne), il a menacé de suspendre la FAF si l'assemblée générale élective, prévue le 22 décembre, était reportée, avertissant au passage qu'elle doit se tenir conformément aux statuts actuels de la FAF. A partir de cet instant, Yahia Guidoum a mis du bémol dans son discours et ne s'est plus (officiellement) exprimé sur un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Le tête-à-tête Guidoum-Raouraoua a scellé la fin du conflit entre les deux hommes, sans livrer tous ses secrets.