Deux semaines après avoir empêché la «Flottille de la liberté» de se rendre à Ghaza, l'état hébreu persiste et signe sur ce thème sensible. Selon un ministre israélien, Israël n'est pas près de présenter des excuses à la Turquie pour l'abordage meurtrier du Mavi Marmara, navire amiral d'une précédente flottille pour Ghaza, qui avait fait 9 morts turcs le 31 mai 2010. «Il n'y a aucune raison, selon moi, de présenter la moindre excuse dans la mesure où cela signifierait que nous en assumons la responsabilité», a déclaré le ministre chargé des Affaires stratégiques, Moshé Yaalon, au cours d'une rencontre à Jérusalem avec des journalistes étrangers. Le ministre a réaffirmé qu'Israël n'était disposé qu'à «exprimer des regrets pour les pertes en vies humaines». En outre, M. Yaalon a dit s'attendre à ce que le rapport de la commission d'enquête de l'ONU comporte «quelques critiques envers Israël», sans donner d'autres détails. Mercredi, il avait déclaré qu'Israël attendait la publication de ce document après l'échec des efforts en vue d'une conciliation avec Ankara. Après le raid meurtrier israélien dans les eaux internationales sur le Mavi Marmara, qui tentait de briser le blocus maritime imposé par Israël à Ghaza, la Turquie avait rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv et assuré que les relations bilatérales ne seraient «plus jamais les mêmes», tout en exigeant des excuses.