La crise qui secoue le secteur des transports de la wilaya de Tizi Ouzou prend une dimension nationale. Demain, ce sont les gares routières de l'ensemble des wilayas du Centre qui vont être gelées. L'Union nationale des transporteurs (UNT) a relancé son appel à la grève d'une journée suite à l'échec des négociations entre les opérateurs de ce secteur à Tizi Ouzou et les autorités locales. Pour rappel, ces négociations ont été programmées à la veille de l'action de protestation prévue pour mardi dernier par l'UNT. «L'Union nationale des transporteurs appelle l'ensemble des opérateurs des wilayas du centre du pays à se solidariser avec leurs homologues de la wilaya dans leur noble combat en participant à une journée de protestation», lit-on dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. D'après certains opérateurs, cette fois-ci, la protestation sera maintenue. «Un éventuel appel aux négociations par les autorités locales ne va pas nous amener à surseoir à cette grève. D'ailleurs, nous avons pris la décision de boycotter le dialogue avec les responsables au niveau local. Ces derniers n'ont en aucun cas manifesté leur volonté de trouver une issue à cette crise», regrette Mohamed Iblaïdene, membre de l'UNT. Mais cette action n'est par une finalité en elle-même, estime-t-il, évoquant les désagréments résultant de ce débrayage : «Dans le cas où de hauts responsables au niveau du ministère opteront pour le dialogue, la grève pourrait être suspendue», explique notre interlocuteur, précisant par la même que la décision de surseoir ou de maintenir la grève revient à l'UNT dans la mesure où c'est ce syndicat qui a lancé l'appel. Il est à souligner que suite au maintien de cette action, la situation de confusion dans laquelle se débat la population de Tizi Ouzou depuis un mois s'étendra à coup sûr à 10 autres wilayas.