L'ancien journaliste et ex-directeur général d'El Moudjahid, de Révolution africaine et d'En Nasr, Amar Ferrah dit Abdelali, a été inhumé hier au cimetière de Garidi (Kouba). Une foule nombreuse est venue lui rendre un dernier hommage. Victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) à l'âge de 75 ans qui l'a emporté, Abdelali Ferrah n'a laissé, ici bas, que des amis. Homme affable, à la courtoisie exemplaire, il était connu dans sa ville natale d'Oum El Bouaghi comme celui «à qui on va rendre visite à Alger et qui nous accueillait toujours à bras ouverts», nous dit une de ses proches connaissances du «village» (c'est ainsi que le défunt nommait sa ville d'Oum El Bouaghi). Les citoyens de celle-ci n'oublieront pas avec quelle opiniâtreté il défendait auprès des autorités les dossiers de développement de sa région d'origine quand il était député à l'APN. A El Moudjahid, rue de la Liberté, les anciens journalistes se souviennent lors de son passage dans ce journal au début des années 1980 avec quel «consensus» il avait géré tous les étages de l'entreprise, prêtant une oreille attentive à tout le monde et arbitrant avec équité tous les litiges. Respecté au plus haut point par les travailleurs, Abdelali Ferrah a laissé une excellente impression lors de ses passages dans les journaux successifs qu'il a eu à diriger. Comme il n'a manqué aucune occasion pour encourager la presse indépendante naissante, lorsque, au gré des rencontres de circonstance, il a eu à discuter avec ses anciens journalistes qui se sont lancés avec succès dans «l'aventure intellectuelle». Le collectif d'El Watan s'associe à l'ensemble de la presse nationale pour faire part de sa profonde tristesse suite à la disparition de cet homme juste et brave et présente ces sincères condoléances à la famille du défunt.