Déjà secouée par une affaire de vol de 15 micro-ordinateurs, de la tapisserie, de climatiseurs, de tables et de chaises, entre autres, dans un local cédé à l'association Greenpeace et situé à l'intérieur de la Maison de la culture, les choses semblent se compliquer pour cette structure culturelle toujours en chantier en dépit de près de 17 milliards injectés (sans compter les équipements) près de vingt années après le lancement des travaux. Dernièrement, un vol (le directeur de la culture parlera de reprise de matériels) allait être commis par des gens à bord de deux camions immatriculés à Boumerdès. Les personnes incriminées allaient charger dans les véhicules introduits tôt le matin d'un vendredi un appareil de projection cinématographique 35 mm qui serait destiné à équiper la cinémathèque le Vox, mais furent appréhendées par la police, qui ne tardera pas à interpeller le chef de service après audition des gardiens. Transporter du matériel audiovisuel à 4h du matin, un vendredi, voilà le fil conducteur de l'enquête, qui semble se corser, voire piétiner. Pour les gens de Greenpeace, « il y a assurément un lien entre les deux affaires, et les gardiens sont les mieux indiqués ». Pour d'autres, « il y a hésitation à faire le lien ». Un embrouillamini qui indique en tout cas, sans préjuger des suites que la justice donnera à l'affaire, que le secteur de la culture à Tiaret est mal en point. Le mal reste d'autant plus inquiétant quand on sait que cette structure non encore réceptionnée a fait jaser Mme Khalida Toumi en visite sur les lieux, qui s'est exclamée : « Ce n'est pas une maison de la culture à faire visiter au Président ! » Les membres de l'association Greenpeace, qui comptaient établir leurs bases pour en faire une librairie verte, voient rouge, car certains des leurs sont aussi concernés par l'enquête.