Rien ne baigne dans l'huile à l'OPGI de Souk Ahras où un conflit syndico- syndical qui dure depuis l'installation de l'actuel bureau de l'office, a dégénéré en échanges d'accusations entre représentants des travailleurs autour de la gestion des fonds des œuvres sociales. La démission de trois membres d'une section qui en compte sept, n'est que le résultat de ces longs tiraillements. Le président qui fait partie des démissionnaires, terriblement gêné par notre appel téléphonique, a dit ceci: «J'ai démissionné pour des raisons de santé et je n'ai aucun problème avec la section syndicale.» Un autre syndicaliste s'est montré plus prolixe. «Le tout se joue autour d'une passation de consignes qui n'a jamais été faite et une lecture du bilan financier qui a omis le chapitre lié aux dépenses importantes, notamment les fonds des œuvres sociales », a-t-il déclaré. Et d'ajouter: «Nous avons deux démissions conformes au statut et règlement intérieur de l'UGTA et une troisième qui porte l'intitulé: retrait de la section.» Il s'agit, présume-t-on, d'un jeu de mots pour provoquer la dissolution de la section et ensuite reconduire ceux-là mêmes qui ont eu à gérer ces fonds pour une durée de plus de 20 ans, ancien et actuel président de la section inclus. Le DG de l'OPGI, Mohamed-Cherif Aichaoui, s'est situé comme ordonnateur par rapport à la gestion des œuvres sociales pour ensuite détailler la situation comme suit: «J'ai un droit de regard, en ma qualité de premier responsable de l'office, sur la gestion de ladite structure et j'ai déjà procédé à la fermeture des comptes à titre préventif, jusqu'à ce que soient révisés tous les documents comptables liés à ce chapitre. Mieux encore, j'ai désigné un commissaire aux comptes en guise d'audit et le rapport de ce dernier sera pris en considération.» Le même responsable a exprimé le vœu de voir tous ces problèmes réglés pour l'intérêt général de l'office. «J'ai vainement essayé de concilier les parties en conflit. Le blocage des activités du syndicat perturbe le bon fonctionnement du conseil d'administration où le partenaire social est membre d'office et le blocage des comptes pénalise les travailleurs», a-t-il ajouté. Nous venons d'apprendre, à l'heure où nous rédigions ce papier, qu'un autre membre de la section optait pour la formule «retrait» de la section syndicale. Après consultation des documents officiels, le DG a déclaré illégale toute éventuelle dissolution de la section syndicale dans de telles conditions.