Rien ne semble baigner dans l'huile chez les agents de la Protection civile de Souk Ahras. Sit-in devant le siège de l'UGTA massivement suivi, regroupement quelques jours après à l'intérieur de l'unité et une pétition, dont une copie a été remise à El Watan, faisant état de « complot fomenté contre les travailleurs de ce secteur ». Qu'en est-il au juste ? Tout a commencé avec la reconduction il y a quelques mois de l'ancienne section syndicale dans des conditions contestées par la majorité des agents qui avaient opté pour une mesure sanction : l'adhésion massive au Snapap et une démission collective des rangs de l'UGTA. Les contestataires avaient juré à l'époque d'ouvrir le dossier de la gestion des œuvres sociales. Déclaration qui incita à des tractations avec les opposants dans le but de provoquer une autre assemblée générale élective où seront respectés le statut et le règlement intérieur de l'UGTA. Question d'apaiser les esprits et de contrecarrer un syndicat rival. Les pompiers marquèrent un retour massif mais point d'engagement de la part des instances syndicales. Pis, un élément rassembleur fut muté pour des raisons dites « de service ». Même procédé pour un autre agent pressenti à la tête du bureau de coordination dont la date des élections a été fixée pour le 29 du mois courant. Autre mesure contestée par les pompiers de Souk Ahras : l'organisation anticipée d'une section syndicale représentant les cadres. Dans leur pétition, les contestataires pointent un doigt accusateur vers le membre chargé de l'organique au sein de l'union de wilaya. « La déstabilisation du secteur de la Protection civile à Souk Ahras est partie prenante d'un projet de récupération tous azimuts des sections syndicales pour imposer une mainmise sur le recrutement et la gestion des fonds des œuvres sociales souvent injectés dans des projets ou mis à la disposition de quelques partis », nous a déclaré le porte-parole du groupe. Le contact avec les membres de l'union de wilaya nous a été encore une fois refusé.