La création d'un bureau de coordination pour les travailleurs de la Protection civile prévue pour les semaines prochaines, suscite depuis son annonce des appréhensions, voire un scepticisme de la part des employés du secteur. Si cette structure, réclamée à cor et à cri depuis une année par ces derniers est l'aboutissement logique d'une revendication unanime, la méthode et autres procédés mis en œuvre par les instances locales de l'UGTA, à savoir l'union de wilaya et l'union locale, sont vivement contestés par les sapeurs-pompiers de Souk Ahras, dont les représentants ont récemment pris attache avec El Watan pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié d' « anomalies dans les procédures » et « tentatives d'orienter le scrutin vers des candidats dociles et aux ordres ». Un remake du scénario de septembre où le conflit avait atteint le pic est à craindre. Des membres du comité exécutif de l'union de wilaya qualifient les déclarations des agents de la protection civile d' « élucubrations » et reprochent à certains parmi eux « une indiscipline préjudiciable à la cohésion de l'organisation ». Des sons de cloches qui ne concordent pas les uns avec les autres, avec comme préalable inavoué, la gestion des fonds des œuvres sociales. La tenue des élections jeudi dernier n'a pu atténuer le climat de discorde qui règne au sein des agents de la Protection civile notamment le noyau dur existant dans les unités de Souk Ahras et de M'daourouch. Engagés dans une contestation à la fois syndico-syndicale et syndico-administrative, leurs représentants, rencontrés la veille de leur départ pour participer au sit-in d'Alger, nous ont confié que la corporation est « loin du consensus à Souk Ahras » à cause d'une présence encombrante de quelques représentants de milieux occultes et d'une tendance proche de l'Union de wilaya qui jouit selon leurs dires de « facilités intrigantes ». D'autres agents nous ont cependant confié que les élections du bureau de coordination se sont déroulées dans la transparence et que « les allégations quant à une tentative d'ingérence de cette instance dans la gestion interne des services de la Protection civile relèvent de la fiction ». Les deux parties ont surtout évoqué lors de ces entretiens la gestion des œuvres sociales et le recrutement du personnel.